L’antisèche : Et dire que l’Allemagne en a encore sous la semelle…
ParCyril Morin
Mis à jour 26/06/2016 à 21:24 GMT+2
EURO 2016 - Impressionnante contre la Slovaquie (3-0), l’Allemagne a envoyé un message clair à l’Europe. Séduisante et complète, elle dispose cependant encore d’une marge de manœuvre contrairement à d’autres équipes. De quoi faire peur pour la suite. Notre antisèche.
Le jeu : Un récital allemand
Une fantastique démonstration. Ce dimanche à Lille, l’Allemagne a assumé son statut de favori de l’Euro en déroulant parfaitement et en mettant la tête sous l’eau d’une Slovaquie qui n’a pu que constater les dégâts. Du jeu en mouvement, de la variation et des passes millimétrées : pendant près d’une heure, les spectateurs du Stade Mauroy auront vu du vrai football, sur une pelouse changée qui a bien tenu le choc.
Logiquement, une fois la qualification acquise, les Allemands ont relâché l’étreinte et fait tourner. Au niveau du jeu proposé, peu d’équipes dans cet Euro (aucune ?) se sont montrées si séduisante.
Les joueurs : Draxler le détonateur, Boateng le premier relanceur
Buteur et passeur (très) décisif sur le but du break allemand, Julian Draxler a sorti une prestation énorme. Préféré à Mario Götze dans le couloir gauche de l’attaque allemande, le milieu de Wolfsbourg n’a cessé de faire des différences et a marqué des points dans son duel à distance avec le joueur du Bayern. Avec un nouveau but, Mario Gomez été récompensé de son activité.
Derrière, la charnière Hummels-Boateng a été fantastique dans sa capacité de relance. A ce titre, Boateng a multiplié les ouvertures ultra-précises et s’est même permis d’inscrire son premier but en sélection sur une reprise de volée parfaite.
Pour la Slovaquie, difficile de ressortir des satisfactions même si Kucka s’est démené. À l’inverse, attendu comme un leader par les Slovaques, Martin Skrtel a souvent été débordé et a bêtement concédé un penalty sur Gomez.
Ce qui aurait pu changer : Si Neuer n’était pas le meilleur gardien du monde
Si le suspense a été plus que limité dans cette partie, l’Allemagne aurait pu douter en fin de première période lorsque la Slovaquie a sorti la tête de l’eau. Mais la Mannschaft peut se targuer d’avoir dans ses rangs une arme fatale en la personne de Manuel Neuer. Sur une tête de Kucka qui filait en lucarne, le portier du Bayern Munich a réalisé une claquette fantastique et empêché la Slovaquie d’égaliser. Dans la foulée, Gomez marquait le but du break.
La stat : 0
On parle, à raison, de la puissance offensive allemande mais c’est derrière que la Mannschaft est en réalité redoutable. C’est désormais la seule équipe encore en course de cet Euro à ne pas avoir encaissé de but. Cela en dit beaucoup sur le niveau des hommes de Joachim Löw.
Le tweet qui charrie les joueurs d’Arsenal
"Ne demandez pas aux joueurs d’Arsenal de tirer les pénalties" : Granit Xhaka et Mesut Özil ont raté leur pénalty (ou tirs aux buts) lors de cet Euro.
La décla : Joachim Löw
Il n'y a pas d'équipe unique. On doit s'adapter avec les blessures. D'autres équipes d'un autre calibre arrivent comme l'Espagne et l'Italie. Les Espagnols sont les légers favoris, mais l'Italie a fait de très bons matches.
La question : L’Allemagne a-t-elle atteint son zénith ?
Non, et c’est bien là le souci pour les équipes présentes dans la partie basse du tableau de cet Euro, comme la France, l’Angleterre, l'Italie ou l’Espagne. Cette équipe allemande est une formidable machine à joueur et ne semble douter de rien.
En poules, son manque de réalisme avait pu lui attirer certaines critiques. Des critiques balayées en même temps que la Slovaquie ce dimanche. Et pourtant, l’Allemagne a de la réserve.
Discret, Thomas Müller n’a toujours pas scoré dans cet Euro et semble encore en phase de rodage. Influent dans le jeu, Mesut Özil a lui pêché sur penalty. Même à 3-0, des choses sont encore à corriger pour l’Allemagne, histoire de se rapprocher de la perfection. Ses futurs adversaires sont prévenus : la Mannschaft en a encore sous le pied.
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