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Lens n'avait pas à trembler : Anglais et Gallois étaient là pour le foot

Maxime Dupuis

Mis à jour 16/06/2016 à 18:50 GMT+2

EURO 2016 - Cinq jours après les graves débordements de Marseille, la deuxième rencontre des Anglais, disputée jeudi à Lens face aux Gallois (2-1), s’est déroulée dans une atmosphère apaisée. Aux alentours de Bollaert, tout s’est passé dans la bonne humeur et dans le calme. L’Euro peut souffler.

Supporters gallois et anglais et des policiers CRS - Angleterre-Galles Lens Euro 2016

Crédit: AFP

Plafond bas. Pluie continue. Briques rouges. Terrils à l’horizon. En débarquant jeudi matin à Lens, Anglais comme Gallois ont dû se sentir un peu chez eux. Comme à la maison, mais ailleurs : sur le continent. Pour un insulaire, c'est une grosse différence que Lens s’est efforcée de gommer le plus naturellement du monde. Il ne pouvait pas y avoir de meilleur endroit pour ce duel de voisins. Pas une enceinte plus appropriée que Bollaert, le plus anglais des stades français. On le savait depuis le 12 décembre quand le sort avait réservé à l’Angleterre, au Pays de Galles et à cet Euro un affrontement musclé entre sujets de sa Majesté.
Depuis une semaine, on le redoutait plus qu’autre chose. Parce qu’il y avait eu Marseille et ses débordements abjects entre Russes et Anglais. Si tant est que l’expression soit appropriée pour qualifier ce qu’il s’est passé du côté du Vieux-Port. Partant du principe qu’il vaut mieux prévenir que guérir, les autorités qui avaient classé cet Angleterre - pays de Galles parmi les rencontres à risque de l’Euro 2016, ont redoublé de vigilance.
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Les policiers encadrant les supporters des deux équipes à Lens

Crédit: Panoramic

2400 personnes, dont 1200 policiers, ont été mobilisées pour encadrer les quelques 50 000 supporters venus d’outre-Manche. Certains ont même pris position dans les tribunes. Et la vente d’alcool a été prohibée dans les commerces de la ville et des alentours jusqu’à vendredi matin, 6 heures pétantes.

Un nez en sang... à cause d'un mur

Si les forces de l’ordre, très visibles sur terre comme dans les airs où un hélicoptère a stationné le temps de la rencontre, n’ont pas failli, prenant même les devants en contrôlant au péage tout - ou presque - ce qui était immatriculé en Grande-Bretagne, on sera plus réservé sur le chapitre alcool. Les bières dans les mains des supporters anglais croisés sur les rues jouxtant l’enceinte lensoise, route de Béthune comme route de la Bassée, n’avaient pas toutes l’air d’être du panaché ou au pourcentage réglementaire.
On n’a jamais réussi à percer le secret le mieux gardé de l’Euro : où s’étaient-ils procurés ces breuvages interdits ? Après tout, il faisait soif jeudi. Dès onze heures du matin et, surtout, quand le soleil à commencé à percer la grisaille. A l’heure idéale. Deux heures avant le match, l’asphalte a séché mais les esprits ne se sont pas échauffés pour autant.
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Des supprters anglais à Bollaert

Crédit: Panoramic

Les 35 000 heureux possesseurs d’un ticket étaient venus pour voir du football. Les soubresauts anglais de Lille, mercredi soir, où 36 personnes avaient été interpellées, n’ont heureusement pas fait de petits. Cet Anglais, croisé au détour d’une artère, avait bien le nez en sang. Mais son manque d’attention et un mur qu’il n’aurait jamais dû embrasser étaient les seuls responsables de sa mauvaise fortune.
Et puis il y a eu un match. Dans une ambiance formidable. Pas loin d’être silencieux aux abords du stade, Anglais et Gallois en avaient gardé sous la pédale pour quatre-vingt-dix minutes durant lesquelles ils ont fait ce qu’on attendait d’eux. Autant que sur le terrain, le spectacle était aussi dans les tribunes, jeudi. C'est quand même mieux comme ça.
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Des supporters du Pays de Galles

Crédit: AFP

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