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Bleus - Euro 2020 - Benzema : "Il y a toujours des regrets mais on ne peut pas faire marche arrière"

Martin Mosnier

Mis à jour 30/05/2021 à 19:42 GMT+2

EURO 2020 – Le moment que tout le monde attendait a fini par avoir lieu. Ce dimanche, Karim Benzema a fait face à la presse à Clairefontaine. Dans un exercice rôdé et avec une grande décontraction, il a habilement slalomé entre les questions qui dérangent. Le Madrilène veut se concentrer sur l'Euro et ne pas ressasser le reste. Mais, pour la première fois, il a avoué avoir des regrets.

Benzema : "Il y a toujours des regrets"

Le masque blanc dissimulait mal son sourire. Alors qu'une tension certaine, mêlée d'impatience, avait envahi l'auditorium de Clairefontaine, Karim Benzema s'est montré fidèle à lui-même pour son premier rendez-vous avec les suiveurs des Bleus depuis six ans. Décontracté, l'attaquant du Real n'avait de toute façon pas l'intention de dévoiler ce que tout le monde était venu chercher. Comme Didier Deschamps, et c'était attendu, il n'a rien révélé de la fameuse discussion à l'origine de son improbable retour.
Qui a fait le premier pas ? "Peu importe qui a cherché quoi, en fait. L'essentiel c'est qu'on s'est parlé longtemps. Le plus important, c'est que je suis dans le groupe." Que se sont-ils raconté ? "On a parlé de beaucoup de choses. Je ne suis pas ici pour rapporter une discussion privée. Le plus important, c'est que je puisse rejouer en équipe de France." Quelle est aujourd'hui la nature de sa relation avec son sélectionneur ? "Une relation sélectionneur-joueur. On s'entend super bien. Je suis dans le présent, ça se passe bien."
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Karim Benzema à Clairefontaine ce dimanche 30 mai

Crédit: Getty Images

Giroud ? "Ce qui est dit est dit, c'est terminé"

Dans un discours soigneusement préparé sans doute, il a très vite donné le ton de ses 20 minutes devant le micro : ce qui compte, c'est demain, pas hier. Un thème décliné à l'envi. Quel regard porte-t-il aujourd'hui sur l'affaire de la sextape ? "Ce qui s'est passé est passé, il y a toujours des regrets mais on ne peut pas faire marche arrière. Le plus important, c'est ce qui se passe sur le terrain de foot." Pour la première fois, Benzema a consenti à quelques remords, mais n'en a pas dit plus. Sur ce point au moins, le voilà en accord avec le discours de son sélectionneur. Pas question de revenir sur les questions qui fâchent.
Alors que ses relations avec Olivier Giroud, qu'il avait comparé à un kart quand lui s'imaginait en Formule 1, pourrait franchement rafraîchir l'atmosphère du château, il a sorti la même carte : "Je l'ai déjà croisé lors de la demi-finale retour contre Chelsea, il n'y avait rien eu de spécial. On avait parlé cinq minutes, tranquillement. Ce qui est dit est dit, c'est terminé. Le plus important, aider l'équipe de France à aller plus haut." Ce décor planté, il a déroulé. Sans jamais trembler sur ses appuis.
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Karim Benzema à Clairefontaine ce dimanche 30 mai

Crédit: Getty Images

Et dans un grand sourire : "Merci Didier"

Alors qu'il débarque avec quatre Ligue des champions dans la valise et 81 sélections, difficile de l'imaginer dans ses petits souliers malgré la pause imposée de cinq ans et demi dans son CV international. "Je suis un leader sur le terrain ou en dehors, c'est naturel avec l'expérience, a-t-il reconnu. J'ai réussi à prendre ce leadership en club. Je viens d'arriver, sur le terrain je parle beaucoup. Mais je ne dois pas montrer quelque chose de plus."
Poussé dans ses retranchements sur sa relation avec Didier Deschamps, il a fini par conclure le face-à-face dans un immense sourire d'un "Merci Didier" soufflé par l'assistance. De là à penser que la hache de guerre est définitivement enterrée et que tout est oublié… Ce dimanche ne nous en a pas appris beaucoup plus, à vrai dire.
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