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Critiqué et victime de menaces de mort, Alvaro Morata vide son sac et égratigne ses détracteurs

Fabien Esvan

Mis à jour 25/06/2021 à 11:36 GMT+2

EURO 2020 - Après un début de compétition poussif, l'Espagne est finalement parvenue à décrocher son billet pour les huitièmes. Des performances laborieuses qui ont d'ailleurs vivement touché Alvaro Morata et son entourage. Peu en réussite, l'attaquant a été victime d'une vague de menaces et d'insultes sur les réseaux sociaux. Interrogé par la radio Cope, le Madrilène a exprimé son ras-le-bol.

"En Espagne, il y a une indifférence générale autour de la Roja"

Alvaro Morata tape du poing sur la table. En panne d'efficacité depuis le début de l'Euro, auteur d'un petit but en trois matches malgré une flopée d'occasions franches, l'attaquant de la Juventus Turin est le symbole d'une Roja en quête de repères et de références. Sur les ondes de la Cadena Cope, le joueur de 28 ans s'est confié sur les critiques qu'a reçues la sélection depuis le début de la compétition. Une situation qui a largement dépassé les bornes selon l'avant-centre.
Car les limites ont été franchies pour Alvaro Morata, et c'est peu dire. S'il a reçu son lot de critiques, les réseaux sociaux ont également été virulents envers sa famille. "J'ai passé 9 heures sans dormir après le match contre la Pologne. (...) J'ai reçu des menaces, des insultes envers ma famille, des gens qui espéraient que mes enfants allaient mourir... mais je vais bien. Peut-être qu'il y a quelques années, j'aurais été foutu", a expliqué l'Ibérique, profondément touché par la situation.

"Ce qui m'inquiète, c'est qu'ils peuvent dire de ma femme et de mes enfants"

Si l'attaquant de la Juventus Turin ne fuit pas ses responsabilités et assume ses dernières sorties en dents de scie, c'est surtout la colère qui prédominait chez le joueur hier. "Peut-être que je n'ai pas fait mon travail comme j'aurais dû. Je comprends qu'on me critique parce que je n'ai pas marqué de but, mais j'aimerais que les gens se mettent à ma place et imaginent ce que c'est de recevoir des menaces, d’entendre des gens espérer que vos enfants meurent… Chaque fois que j’entre dans une pièce, je mets mon téléphone à un autre endroit. Ce qui m'inquiète, c'est qu'ils peuvent dire de ma femme, qu'ils le disent de mes enfants. Ils disent tout et n'importe quoi."
Qualifiée pour les huitièmes de finale où elle défiera la Croatie, vice-championne du monde en titre, la Roja espère tabler sur sa belle sortie face à la Slovaquie (5-0) pour continuer son envol. Alvaro Morata, lui, entend bien continuer de "ne rien lâcher et de continuer à donner sa vie pour la sélection."
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