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France - Hongrie - 15 heures, chaleur de plomb, tribunes pleines : comment les Bleus se préparent à l'enfer

Maxime Dupuis

Mis à jour 18/06/2021 à 20:26 GMT+2

EURO 2020 - La France peut se qualifier pour les huitièmes de finale du Championnat d'Europe, samedi. Une victoire face à la Hongrie ferait leur bonheur. Mais cette victoire, il faudra aller la chercher dans des conditions particulières. Parce qu'il fera extrêmement chaud sur la pelouse et parce que les champions du monde vont retrouver un stade plein pour la pour la 1re fois depuis des lustres.

Les Bleus à la veille de France - Hongrie

Crédit: Getty Images

Mercredi, 15 heures. Sabener Strasse. Centre d'entrainement du Bayern Munich. Moins de seize heures après leur brillante victoire en Allemagne et avant de s'envoler pour Budapest, les Bleus sont déjà sur le pont. Un léger décrassage pour les titulaires et une séance plus classique, avec opposition sur petit terrain pour les remplaçants. Didier Deschamps et son staff n'ont pas choisi l'horaire au hasard. Il correspond au coup d'envoi de la rencontre Hongrie – France, disputée samedi à la Ferenc-Puskas Arena.
Si l'on se fie à la météo, il fera 32 degrés quand le match débutera et, ici à Budapest, il n'y a pas pire horaire pour mettre le nez dehors. Les joueurs, français comme hongrois, vont souffrir. Autant s'y préparer. Et c'est ce que le staff de l'équipe de France a planifié en modifiant les habitudes des joueurs, à tous les niveaux. De l'horaire des entraînements, toujours organisés au cœur de l'après-midi, à l'alimentation, en rappelant les règles élémentaires de sommeil, rien n'a été laissé au hasard.
"La chaleur, c'est important. Ça rentre en ligne de compte dans notre préparation car il faut adapter sommeil, alimentation, hydratation, a confirmé Hugo Lloris. Jouer à 15 heures, ce n'est pas un problème car on y est habitué mais le faire avec des températures au-dessus de 30 degrés…" Les Tricolores auront sans doute droit au "water break" cela ne les empêchera de laisser quelques kilos d'eau sur la pelouse.
Génération couche-tard
"Dès le lendemain du match, on est passé à des entraînements à 15 heures. Cela modifie la planification de la journée, l'heure du déjeuner, et les heures de sommeil, qui sont importantes", détaille Didier Deschamps. Vendredi en conférence de presse, il en a même profité pour faire passer un message à ses hommes : "C'est toujours un peu toujours la bataille… mais c'est une génération qui a l'habitude de se coucher tard. Quand on joue le soir, il y a la sieste qui est récupératrice…" Là, il n'y aura pas de sieste. "On s'est calé pour habituer le corps et la tête à ce qui se passera samedi", a-t-il conclu.
La tête, elle, va retrouver une sensation oubliée après quinze mois de covid et de football dans des stades vides (ou presque). Samedi, les Bleus vont jouer dans un stade plein, ou pas loin, alors que Budapest est la seule ville-hôte de cet Euro à avoir ouvert les vannes à 100%. Ils seront donc plus de 60 000 dans les tribunes à supporter leur équipe et tenter de déstabiliser les champions du monde qui sont tout de même ravis de ce retour à la normale.
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"On est très heureux de pouvoir jouer ce match dans un stade plein, estime Hugo Lloris. De la couleur, de l'ambiance… Les Hongrois vont être portés par leur public, c'est un facteur important dans la préparation de notre match. C'est une équipe solidaire, bien organisée, qui évoluera devant son public ce qui lui donnera un peu plus d'énergie dans les moments importants du match, avec la motivation supplémentaire de jouer contre l'équipe de France."

Du sport, pas de politique

Didier Deschamps ne dit pas autre chose et, surtout, veut laisser toutes les considérations politiques derrière lui. Le contexte hongrois, Orban et tout ça, DD fait abstraction : "Quand on fait du sport, on ne fait pas de politique. Il peut y avoir de la récupération mais laissons le sport à sa place. C'est un match de foot demain… C'est 90 minutes, le reste n'est pas de notre ressort et ça n'existe même pas dans notre esprit."
Une chose est certaine, les Bleus vont devoir se réhabituer à jouer dans une enceinte pleine et retrouver de vieux réflexes et déjouer des pièges… inattendus. Mais qui vont vite ressurgir dès que les rugissements de la marée rouge vont se faire entendre. "Je pense que ce sera plus compliqué de communiquer sur le terrain, prédit Hugo Lloris, qui avait pris l'habitude depuis quelques mois de se faire entendre d'un bout à l'autre du rectangle vert. Là, il sera possible de le faire entre deux lignes, moi avec mes défenseurs. Mais ce sera difficile de sauter des lignes et communiquer avec les attaquants par exemple. Ce sont des paramètres qui changent mais je suis content de revenir aux bases et fondamentaux de notre sport." Il n'est sans doute pas le seul.
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