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Avant France - Irlande | Mbappé, Kolo Muani et Dembelé au PSG : ça ne peut pas faire de mal aux Bleus

Maxime Dupuis

Mis à jour 06/09/2023 à 14:26 GMT+2

Dans un futur proche, Didier Deschamps aura le choix d’aligner une attaque à trois têtes parisiennes. Kylian Mbappé à gauche, Randal Kolo Muani dans l’axe et Ousmane Dembelé à droite. Le fera-t-il ? Rien n’est certain. Mais le fait d’en avoir la possibilité est déjà un luxe. Avec ces trois-là, la recherche d’automatismes, bientôt travaillée au quotidien, sera un souci de moins pour DD.

Kolo Muani, Mbappé et Dembelé à Clairefontaine

Crédit: Getty Images

A bien des égards, le métier de sélectionneur présente des points communs avec celui de funambule. Dans les deux cas, il est question d'équilibre et d'éviter les faux pas, en évoluant sur une surface instable. Certes, avancer sur un fil tendu est plus périlleux que faire les cent pas le long de la ligne de touche. Néanmoins, dans les deux cas, toute aide est appréciable. Sur la route (déjà) dégagée de l'Allemagne et de la conquête d'un Championnat d'Europe qui se refuse aux Bleus depuis 2000, Didier Deschamps vient de trouver une béquille plutôt bienvenue sur son chemin. Elle arrive droit de Paris.
Cet été, DD a suivi, comme tout le monde, les aventures du Paris Saint-Germain, débutées par un drame estival, terminées par un happy end : la réintégration de Kylian Mbappé, les signatures d'Ousmane Dembelé et de Randal Kolo Muani. Mbappé, Dembelé, Kolo Muani : trois internationaux français, vice-champions du monde. Trois joueurs qui feront peut-être le bonheur du PSG. Trois joueurs qui, si ça rigole dans la capitale, pourraient également faire celui des Bleus. Et, comble du luxe, faire gagner un bon paquet de temps (qu'il n'a pas) au sélectionneur de l'équipe de France.

Une rareté en sélection

Il est rare de posséder autant de forces offensives dans un même club. Dans l'histoire plus ou moins récente des Bleus, la sélection a eu droit à la cohabitation marseillaise Papin - Cantona, voire la connexion londonienne Henry - Wiltord - Pires, même si celle-là était moins en interconnexion sur le terrain. Bref, la situation est rare. Mais les avantages peuvent être grands.
Jusqu'ici, Mbappé (70 sélections), Dembelé (37) et Kolo Muani (9) n'ont jamais été alignés ensemble au coup d'envoi d'une rencontre. Ils se sont le plus souvent croisés, à l'image de la demi-finale et de la finale de la dernière Coupe du monde qui avaient vu Kolo Muani suppléer Ousmane Dembelé en cours de match. Face au Maroc, l’ancien Nantais en avait profité pour marquer son premier but sous la tunique bleue. Face à l’Argentine, il était passé à une jambe de devenir un héros national pour l’éternité.
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Paris, Kolo Muani à tout prix ? "Il répond à un besoin"

Mbappé et Dembelé se connaissent eux depuis belle lurette et n'ont pas attendu le Paris Saint-Germain pour évoluer ensemble. Un France - Angleterre amical de juin 2017 (3-2) avait laissé poindre les plus belles promesses. Depuis, on a surtout eu droit à des pointillés, la faute à la santé fragile de Dembelé. Néanmoins, le sélectionneur apprécie leur relation "technique" et celle qui les lie "en dehors du terrain aussi".

Quid de Giroud ?

A cette doublette, vous ajoutez donc Kolo Muani, et vous avez un trio qui ne peut pas faire de mal aux Bleus. "Ce n'est pas quelque chose de négatif. Le fait de se côtoyer à l'entraînement va permettre d'améliorer leur relation, d'avoir des repères plus importants, des automatismes. Après ils peuvent jouer de manière différente en club et en sélection", rappelle Didier Deschamps.
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Ousmane Dembele et Kylian Mbappe sous le maillot du PSG

Crédit: Getty Images

Ils peuvent aussi ne pas jouer ensemble. Parce que, jusqu'à preuve du contraire, Olivier Giroud est toujours dans les parages et rend plus que de précieux services à l'équipe de France. Depuis le début des éliminatoires de l'Euro, l'homme aux 124 sélections pour 54 buts chez les Bleus a débuté 50% des matches. Didier Deschamps compte sur le pivot milanais, Kylian Mbappé aussi. Sans doute au moins autant que sur son nouveau partenaire parisien, Randal Kolo Muani. Touché à une cheville, ce dernier a suivi un travail différencié mardi à l'entraînement.
Pas besoin d'être attaquant ou sélectionneur pour penser que trois joueurs qui proviennent du même club et évoluent dans le même secteur est un plus patent. "Évidemment c'est un plus, il vaut mieux avoir plus de joueurs dans la même équipe, juge Aurélien Tchouameni. A l'entraînement et même en match, tu crées premièrement des affinités et deuxièmement des liens sur le terrain. C'est forcément important dans les matches. Ça ne veut pas dire qu'on doit forcément prendre en compte cet élément mais c'est bien quand on peut jouer avec ses partenaires en sélection et en club." Et, promis juré, Tchouaméni ne dit pas ça car il évolue avec un certain Eduardo Camavinga dans l'entrejeu du Real Madrid.
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