Cissé coule la Roma

Le Panathinaïkos s'est qualifié pour les huitièmes de finale de grâce à un inattendu succès 3 à 2 aux dépens de la Roma qui, après avoir pourtant vite ouvert le score, a craqué en encaissant trois buts en seulement six minutes, mercredi en 16e de finale retour. L'attaquant français Djibril Cissé, auteur de deux buts (dont un penalty), et le milieu offensif grec Sotiris Ninis, qui a provoqué le penalty et marqué le troisième but du club athénien, ont été les hommes du match.

Après l'aller, où le "Pana" s'était imposé sur le fil à Athènes (3-2), la Roma, dans son stade Olympique, semblait tout à fait en mesure d'inverser la tendance et de continuer son parcours européen. D'autant qu'elle est actuellement rayonnante en championnat où elle demeure sur sept succès de rang. Et il ne lui fallait d'ailleurs qu'un tout petit peu plus de dix minutes pour ouvrir le score grâce au latéral Riise, dont le coup franc de 30 m, légèrement dévié par un défenseur grec, trompait le gardien Tzorvas (1-0, 11).

Forts de ce but d'avance, qui les qualifiait virtuellement, les Romains se contentaient ensuite de gérer sans forcer. Une erreur manifestement, puisqu'en six minutes, les Athéniens renversaient complètement la situation. Ninis, d'abord, obtenait un penalty après avoir été déséquilibré dans la surface par De Rossi. Penalty que se chargeait ensuite de transformer Cissé (1-1, 40). Puis Ninis, encore, donnait l'avantage à son équipe d'une belle frappe croisée après avoir profité d'une perte de ballon des Romains aux abords de la surface (1-2, 43). Enfin, juste avant la pause, Cissé, lancé en contre, effaçait le gardien Doni et inscrivait le 3e but d'un tir du droit dans un angle fermé (1-3, 45+1).

Avec ces trois buts encaissés, il fallait désormais que la Roma en marque quatre en seconde période - et ce sans en prendre un seul supplémentaire - pour se qualifier. Une mission impossible pour le club de la capitale, qui parvenait simplement à réduire le score grâce à De Rossi (67) au cours des 45 dernières minutes.

Liverpool, qui avait souffert à Anfield avant d'arracher un succès étriqué (1-0) en fin de match par David Ngog en 16e de finale aller, s'est promené à Urziceni jeudi (3-1) pour passer en 8e de finale de Ligue Europa. Deux buts signés Mascherano (30e) et Babel (41e) en première mi-temps et un autre du capitaine Gerrard (57e), le symbole de la permanence au plus haut niveau des Reds, ont permis aux hommes de Rafael Benitez d'aligner trois matches sans défaite (avec le nul 0-0 à Manchester face à City en Premier League). Et pourtant, ce sont les Roumains qui ont ouvert le score par Fernandes à la 19e minute. Mais la joie des spectateurs locaux n'a duré que 11 minutes, le temps pour Mascherano, seul aux 20 m, d'égaliser d'un puissant tir à mi-hauteur en profitant d'un cafouillage de la défense qui a renvoyé le ballon directement dans les pieds du milieu offensif.

Une nouvelle erreur de la défense d'Unirea a permis à Babel, après un contrôle du pied droit dos au but, de doubler la mise du même pied. En seconde période, la défense s'est encore illustrée. Et Gerrard, seul au second poteau, n'a eu aucun mal à battre le gardien Arlauskis après un beau slalom de Benayoun dans la surface de réparation. Liverpool, champion d'Europe en 2005 mais seulement 6e du Championnat d'Angleterre, a une belle carte à jouer.

La Juventus, tenue en échec par l'Ajax (0-0) au stade Olympique de Turin jeudi, s'est néanmoins qualifiée pour les huitièmes de finale de l'Europa League grâce à sa victoire lors du 16e de finale aller à Amsterdam (1-2) il y a une semaine. La Juve sera la seule représentante italienne en huitièmes, la Roma ayant un peu plus tôt été éliminée de l'épreuve par le Panathinaïkos.

Forte de son avantage acquis à l'Arena grâce à un doublé d'Amauri, et bien plus concernée par sa situation en championnat où elle commence tout juste à refaire surface, la "Vieille Dame" n'a vraiment pas forcé et s'est contentée de gérer face aux Néerlandais. Ces derniers ont bien tenté de bousculer les Turinois, notamment à la fin de la seconde période, mais ils ont considérablement manqué de mordant pour inquiéter Manninger, le remplaçant de Buffon, blessé. La meilleure occasion du match est ainsi à mettre au crédit de la Juve, une tête du milieu Sissoko suite à un corner de Del Piero qui s'est écrasée sur le poteau (17e).