Blanc : "Je saurai tranche

Juste avant de retrouver Clairefontaine pour les matches de qualification pour l'Euro 2012 face à la Roumanie (9 octobre) et au Luxembourg (12 octobre), Laurent Blanc  est revenu sur le cas Franck Ribéry, l'un des deux ou trois " grands joueurs incontournables dans des grands clubs" des Bleus avec Florent Malouda selon lui. Et si le Bavarois, actuellement blessé et qui était de nouveau sélectionnable pour la rencontre face au Luxembourg, n'a pas toujours été irréprochable au sein de l'équipe de France ces derniers temps tant sur le terrain qu'en dehors, il ne compte pas se passer de ses services. "Aimé Jacquet devait prendre Eric Cantona pour l’Euro 96, mais il voulait le faire jouer devant, lui ne voulait pas. Donc pour un critère technique, oui. Mais si c’est une question morale ou de faciès, non. Qui dit que Franck Ribéry ne pourrait pas améliorer notre collectif ? ", interroge-t-il dans une interview au JDD avant de prévenir. "Je prendrai le risque. Et si cela ne réussit pas, je saurai trancher."  Le message est passé.

En attendant, Laurent Blanc appelle une nouvelle fois à se montrer réaliste sur le niveau des Bleus. "Ces quinze dernières années, on a été habitué à jouer les premiers rôles. Aujourd'hui, on se retrouve 27e au classement Fifa et on a du mal à le concevoir. On s'est reposé sur le passé. Et on se retranche derrière l'argument: "On a des bons joueurs, on peut facilement revenir dans le top 5." Mais c'est facile de dégringoler, plus compliqué de remonter. Il faut plus d'humilité. Joueurs, staff, fédération, médias, public... Avoir la lucidité de se dire qu'on a une sélection très moyenne. On a des bons joueurs, mais pas des grands joueurs incontournables dans des grands clubs. A deux ou trois exceptions près."  Et il cite Florent Malouda et Franck Ribéry.

Au fur et à mesure, Laurent Blanc impose en tout cas sa patte sur l'équipe de France. Sa communication avec la presse et les joueurs a déjà bouleversé le petit monde des Bleus. Il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. L'ancien entraîneur de Bordeaux, qui a pris les rênes d'une équipe de France meurtrie suite au fiasco sud-africain,  explique vouloir "un préparateur mental pour l’équipe de France".  "On est les premiers préparateurs mentaux. Ce n'est pas le cœur de notre métier, mais ça le devient de plus en plus", précise-t-il pour expliquer son souhait.