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Il faudra les déloger

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/09/2010 à 09:35 GMT+2

En trois matches, Laurent Blanc a vu un nombre importants de joueurs, notamment des jeunes, censés faire patienter en attendant le retour possible des anciens. Mais à certains postes, le match est devenu clairement déséquilibré en faveur des nouveaux. Le point, ligne par ligne.

Lloris, Rami, Mexès, Diarra

Crédit: AFP

. GARDIENS : Lloris, N°1 incontesté
Il est loin le temps du débat entre Hugo Lloris et Steve Mandanda. Clos sous à la fin du mandat de Domenech, il n'a pas été rouvert par Laurent Blanc. Absent en Norvège, le gardien de l'OL a tout de suite repris sa place pour les éliminatoires. Il a été décisif en Bosnie aux yeux de son sélectionneur. "Avec l'arrêt de Lloris, on s'est dit 'ça tourne un peu dans le bon sens', a analysé Blanc. Cet arrêt de Hugo a permis de penser que la cage pouvait rester inviolée, ça a fait du bien à l'équipe." Il n'y aucune raison de croire que sa place sera menacée.
. DEFENSEURS : La confiance règne
Laurent Blanc le répète depuis sa prise de fonction : sa défense n'est pas à reconstruire mais à construire. Pour cela, il a demandé du temps. Il n'a donc aucune intention de changer les hommes qu'il a installés. A Sarajevo, Adil Rami et Philippe Mexès ont confirmé leur entente naissante. "Je n'ai aucune raison de ne pas continuer avec cette charnière centrale. Je l'ai choisie", dit Blanc. Rami s'est montré particulièrement solide mardi soir. Pendant ce temps, Gallas n'a pas encore repris la compétition avec Tottenham et Abidal paie son positionnement à gauche au Barça. Quant à Mamadou Sakho, il est là pour "prendre la température", selon le patron des Bleus.
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FOOTBALL France 2010 Philippe Mexes Rami

Crédit: AFP

Concernant les latéraux, il n'y a pas de révolution à attendre. A droite, Bacary Sagna est parfois trop discret et affiche encore du déchet dans ses centres. Mais il n'a pas vraiment de concurrence à son poste (Réveillère? Fanni?). A gauche, Gaël Clichy est assez impliqué sur le but encaissé face à la Biélorussie. Mais il a remis les compteurs à zéro en délivrant une passe décisive pour Benzema en Bosnie. Tant que Patrice Evra n'aura pas purgé ses cinq matches de suspension, il peut dormir tranquille. "Dans les deux domaines, défensif et offensif, ils ont été performants, note Blanc. Le plus important, c'est leur domaine de prédilection, c'est-à-dire la défense. Après, si on peut ajouter une plus value dans le domaine offensif, on ne va pas s'en priver. Surtout qu'ils aiment ça puisqu'ils le font déjà en club..."
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Bakari Sagna 2010 France Profile

Crédit: Presse Sports

. MILIEUX DEFENSIFS : Les intouchables ?
Il va être difficile de déloger l'un des trois milieux offensifs alignés en Bosnie. Le retour d'Alou Diarra, brassard d'un soir ou plus, a fait énormément de bien aux Bleus. Yann M'Vila confirme match après match son énorme potentiel. Quant à Abou Diaby, il s'est libéré en Bosnie, se muant parfois en meneur de jeu, et a logiquement tapé dans l'oeil du sélectionneur : "Il est atypique parce qu'il est très grand, il a une habileté technique en mouvement qui l'est aussi. Il arrive à enchaîner des dribbles de manière déroutante".
Une mauvaise nouvelle pour la concurrence. Jérémy Toulalan, qui devrait retrouver une place au milieu de terrain à Lyon, pourrait postuler. A lui se montrer à nouveau "incontournable" à ce poste. Blessé, Lassana Diarra devra lui aussi se retrousser les manches. Pour cela, encore faut-il qu'il joue régulièrement au Real Madrid. Egalement forfait, Yohan Cabaye a lui aussi vu le train partir sans lui. Enfin, malgré sa bonne entrée en Bosnie, le Stéphanois Blaise Matuidi ("un garçon qui monte très vite sur l'adversaire") semble encore un peu en retrait.
. MILIEUX OFFENSIFS : Le casse-tête
Dans ce secteur, Laurent Blanc va être confronté à un véritable casse-tête. C'est simple, seul Florent Malouda semble aujourd'hui incontournable sur le côté gauche. Buteur face aux Bosniaques, le joueur de Chelsea a beaucoup tenté, même si la réussite n'a pas toujours été au rendez-vous. Mais on ne pourra pas se priver d'un joueur qui s'est imposé comme l'un des meilleurs à son poste en Europe depuis le début de saison. A droite, Mathieu Valbuena n'a pas démérité lors des deux premiers matches des éliminatoires mais saura-t-il résister au retour de Franck Ribéry ? Décevant face à la Biélorussie, Jérémy Menez a sans doute disparu de l'équation. Malgré tout le bien que Blanc pense de lui ("un énorme potentiel"), l'ancien Sochalien va devoir faire ses preuves avec l'AS Rome.
Reste l'épineux problème des retours de Yoann Gourcuff, suspendu pour les deux premiers matches, et Samir Nasri. Deux meneurs de jeu "classiques" dont Laurent Blanc était privé à Sarajevo. Mais comment les insérer dans un système qui a fait ses preuves ? Faudra-t-il abandonner le 4-3-3 tel qu'on l'a vu mardi pour leur faire une place ? Blanc va-t-il revenir au 4-2-3-1 initial contre la Norvège ? Telles sont les questions auxquelles le sélectionneur devra répondre. Mercredi, lors de son debriefing, il a préféré botter en touche : " Les joueurs à disposition, les joueurs performants avec leurs clubs feront en sorte de dessiner le système. D'ici octobre, il peut se passer des choses. Il peut y avoir des blessés. Il y a des joueurs qui seront de nouveaux sélectionnables. Les choix s'imposeront peut-être à moi".
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FOOTBALL 2010 France - Samir Nasri

Crédit: Reuters

. ATTAQUANTS : Benzema et les autres
Comme au milieu, le choix des hommes en attaque pourrait être lié au choix du système. Mais, dans un rôle d'attaquant de pointe, Karim Benzema a frappé fort en Bosnie. "Il a une longueur d'avance sur les autres attaquants car il a plus d'expérience. Très peu de joueurs ont marqué en équipe de France. Il a une qualité de se procurer des occasions que peu de joueurs ont. A nous d'en profiter". Benzema, c'est trois buts en trois titularisations en équipe de France. Si son temps de jeu ne s'évanouit pas au Real, Benzema aura toutes les armes pour devenir l'attaquant de l'avenir en équipe de France. Derrière lui, le réservoir français est assez maigre. Guillaume Hoarau, si son profil de remiseur plaît beaucoup à Blanc dans un schéma en 4-4-2, apparaît encore un peu tendre pour le niveau international, même si on devrait le revoir. Loïc Rémy, qui a montré de belles choses au Stade de France avant de se blesser, pourrait lui aussi revenir. Kevin Gameiro, s'il poursuit sur sa lancée avec Lorient, ne devrait pas être loin. En revanche, Louis Saha, encore tombé sur blessure, était surtout là pour encadrer la jeune génération. Quant à Jimmy Briand, appelé en renfort, il part d'un peu plus loin.
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hoarau france bielorussie

Crédit: AFP

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