Pas si simple que ça...

Mission accomplie pour l'équipe de France. A Metz, les Bleus se devaient de valider la difficile victoire acquise samedi contre la Roumanie (2-0) par un succès contre le Luxembourg, considéré comme l'équipe la plus faible du groupe. Ils y sont parvenus, sans briller ni souffrir. Deux buts de Benzema (22e) et Gourcuff (76e) ont permis aux hommes de Laurent Blanc de remporter une rencontre à sens unique (2-0). Le sélectionneur avait annoncé que la manière serait secondaire. La priorité était la victoire et la belle opération comptable qui en découlait. Après quatre journées dans ces qualifications de l'Euro 2012, les Tricolores pointent en tête du groupe D avec une longueur d'avance sur la Biélorussie, victorieuse de l'Albanie (2-0), et peuvent passer l'hiver au chaud.

Blanc avait parfaitement prédit le scénario de la rencontre. "Contre des équipes regroupées, il faut marquer très rapidement", avait annoncé le sélectionneur, anticipant ainsi la stratégie ultra-défensive d'une équipe du Luxembourg organisée en 4-5-1. Dans cette optique, les consignes ont paru d'entrée très claires. Les Français ont multiplié les frappes lointaines plutôt que de venir s'empêtrer aux abords de la surface, là où la concentration de joueurs était la plus importante. La stratégie a été indirectement payante. Si les essais de Clichy (11e), Diaby (13e, 32e) ou Gourcuff (32e) sont restées vaines, celui de Mexès a abouti au corner sur lequel Benzema a ouvert la marque, profitant d'un marquage trop laxiste de la défense luxembourgeoise au deuxième poteau (1-0, 22e). La volonté de Blanc d'ouvrir rapidement la marque a été exaucée.

Le sélectionneur n'a pas forcément apprécié la suite cependant. Ses joueurs ont tardé pour se mettre à l'abri, butant régulièrement sur l'arrière-garde du Luxembourg, toujours aussi regroupée malgré l'expulsion de Peters (56e). Le duo Hoarau-Benzema, alimenté par Gourcuff, a affiché ses limites. Notamment l'attaquant parisien, trop statique. Les Bleus ont eu plus de mouvement après les entrées de Nasri et Payet, peu après l'heure de jeu. Sans parvenir à tuer le match. Les Luxembourgeois ont bien failli en profiter pour égaliser sur un coup de pied arrêté, comme le craignait Blanc. Lloris a été tout heureux de se trouver sur la trajectoire de la reprise acrobatique de Peters (75e). C'était peut-être l'avertissement qui manquait aux Bleus. Dans la foulée, Gourcuff a soulagé définitivement l'équipe de France d'une frappe lourde des 25 mètres, sur un coup franc rapidement joué par Payet (2-0).