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Première peine à purger

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/07/2010 à 18:28 GMT+2

Franck Ribéry et Karim Benzema ne pourront pas porter le maillot de l'équipe de France tant qu'ils seront mis en examen, fait comprendre ce matin le probable futur président de la FFF, Fernand Duchaussoy. "La présomption d'innocence est un principe obsolète" conteste l'avocate du joueur du Bayern.

FOOTBALL 2009-2010 France - Benzema and Ribery

Crédit: Reuters

Vendredi, à l'issue du conseil fédéral, Fernand Duchaussoy sera élu président de la Fédération française à la place de Jean-Pierre Escalettes. Un intérim qui durera jusqu'au 18 décembre. "Je suis candidat mais je ne sais pas si je serai l'homme qui sera choisi", tempère mercredi matin dans L'Equipe l'actuel président de la Ligue de football amateur. Mais il devrait être le seul candidat du monde amateur alors que les professionnels seraient sur la ligne d'un pacte de non-agression. L'issue fait si peu de mystères que Duchaussoy n'attend pas pour déjà définir les grandes lignes de son intérim. "Laurent Blanc sera le patron technique, je serai le patron tout court", prévient-il dans Le Parisien. "Pour moi, le président de la Fédération est aussi le patron de l'équipe de France. Ça ne se partage pas (...) Gérer les conflits, je sais faire", ajoute-t-il.
Et il a déjà un dossier un brûlant à traiter : les cas Franck Ribéry et Karim Benzema. Mis en examen dans le cadre de l'affaire Zahia, les deux joueurs risquent d'être privés du maillot au coq tant que cette affaire ne sera pas close. "Je parle en tant que citoyen, amoureux de l'équipe de France et membre du conseil fédéral. C'est une affaire privée, dont je ne connais pas les tenants et les aboutissants et je ne vois pas comment un joueur mis en examen pourrait être convoqué en équipe de France, estime-t-il dans L'Equipe. C'est une position personnelle, je ne suis ni sélectionneur, ni président de la Fédération. Mais si je devais être élu, je prendrais mes responsabilités. Il y a déjà eu l'affaire de la grève, on ne va quand même pas en rajouter..."
"La présomption d'innocence est obsolète"
La Fédération s'alignerait ainsi sur la position défendue avant le Mondial par l'autorité de tutelle de la FFF. "Je n'ai pas de conseils à donner à Raymond Domenech mais je n'intégrerais pas dans l'équipe un joueur mis en examen", avait ainsi vivement conseillé la ministre de la Santé et des Sports Roselyne Bachelot lorsque l'affaire avait éclaté. Cette position est une première peine à purger pour les joueurs concernés. "Vous me l'apprenez et cela me fait dire que le principe de présomption d'innocence est décidément obsolète, nous a confié ce matin par téléphone Sophie Bottai, l'avocate de Franck Ribéry. Ceux qui le respectent sont ceux qui y croient". "Il est certain que, dans ce dossier, le sportif est lié au judiciaire. J'ai le sentiment, vu l'incohérence de cette mise en examen, qu'il y a autre chose derrière", s'inquiète-t-elle.
L'avocate, qui décrit la star du Bayern comme "consternée", s'étonne notamment qu'en marge des quatre mises en examen pour soupçons de proxénétisme dans cette affaire, les deux autres prononcées hier concernent deux clients particulièrement célèbres, et seulement eux. "Il serait intéressant de faire passer la liste des clients de cette jeune femme. Ce qui se passe est incompréhensible. Cela dit, ce ne sera pas mon cheval de bataille. Mon cheval de bataille, c'est que l'enquête a établi de façon très claire qu'il ne s'était rien passé depuis l'audition de Franck Ribéry comme témoin, et qu'auparavant il n'avait absolument pas eu connaissance de la minorité de cette jeune femme". Au moment des faits qui lui sont reprochés, Franck Ribéry était l'incontestable joueur n°1 de l'équipe de France.
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