"A moi de partir"

"J'ai pris la décision qu'il fallait, a expliqué Trezeguet à l'issue du match (3-3 contre une sélection mondiale). La Fédération a décidé de continuer avec Domenech, c'était à moi de quitter l'équipe de France (...) C'est dommage pour moi, parce que je pense que j'avais toujours le niveau et l'envie de continuer. Mais la possibilité n'existe pas... Ce soir (samedi) je voulais finir avec les copains, je suis très fier d'avoir participé à tout ça".

Sa décision semble irrévocable, même si un parcours mal entamé par les Bleus dans les qualifications au Mondial 2010 fragiliserait la position de Domenech, maintenenu à son poste le 3 juillet malgré l'échec lors de l'Euro 2008. Mais "Trezegol" est beau joueur: "Je n'attends pas trois défaites de la France par rapport à Domenech" , a-t-il expliqué. "Je souhaite que l'équipe décroche sa qualification et qu'elle aille le plus loin possible. Moi, de mon côté, le message a été clair, j'ai décidé de mettre un terme à quatre ans difficiles à titre personnel avec l'équipe de France".

"Très touché" par l'ovation que lui a réservé le public du Stade de France, "Trezegol" a toujours pu compter sur le soutien des supporters des Bleus: "J'ai vécu des moments très forts en équipe de France, des grandes victoires, j'en suis très fier. Merci au public qui m'a adopté, merci à la France, un pays qui m'a beaucoup donné, même si je ne voulais pas finir comme ça. Ne pas avoir été parmi les 23 (pour l'Euro 2008) a été très difficile pour moi, a-t-il rappelé néanmoins. Après, la Fédération a pris une décision qu'il faut accepter. C'est une défaite pour moi, mais la vie est comme ça".

Pendant que Trezeguet répond aux questions des journalistes, Robert Pires, un autre banni de l'ère Domenech, passe derrière en chantonnant: "Trezeguet en équipe de France !" Dernier pied de nez...