Kaka raccroche les crampons

Voilà quelques temps que Kaka n'avait plus fait parler de lui. Exilé en MLS, le Brésilien avait décidé de quitter l'Europe en 2013 pour vivre le rêve américain à Orlando. Quatre ans après son grand saut, celui qui a démarré sa carrière à Sao Paulo a décidé de tirer sa référence. "Ma carrière de football se termine ici", a-t-il déclaré à Globo Esporte. "J'avais besoin de temps pour réfléchir et prendre une décision tranquillement, au calme et en étant conscient de ce que je veux pour ma vie professionnelle." Et si cela fait bien des saisons qu'il ne fait plus partie de la crème de la crème, il ne faut pas oublier quel génial joueur il fut.

Kaka reste et restera au moins jusqu'à l'année prochaine, le dernier humain à avoir remporté le Ballon d'Or. C'était en 2007 et, depuis dix ans, ce sont les deux extraterrestres Lionel Messi et Cristiano Ronaldo qui se partagent le butin. En 2007 justement, au sommet de sa gloire, il avait plané sur la Ligue des champions dont il fut le meilleur buteur (10) avant d'offrir une passe décisive en finale et de soulever la coupe aux grandes oreilles. C'est en Lombardie entre 2003 et 2009 qu'il a écrit les plus belles pages de sa carrière. Son style délié, son élégance rare et sa précision face au but en faisait un redoutable meneur de jeu.

S'il fut champion du monde en 2002, il n'a pas vraiment pesé sur le sacre auriverde ne disputant que 19 minutes sur l'ensemble de la compétition. A Milan en revanche, Kaka a régné en maître. Et son départ pour le Real en 2009 pour 68 millions d'euros (troisième plus gros transfert de l'histoire à l'époque) sonne déjà comme la fin de son époque flamboyante. Victime de blessure à répétition, il doit attendre 2011 pour retrouver ses sensations. Mais Kaka ne justifiera jamais l'investissement madrilène. Il tentera un retour à Milan mais la magie a disparu. C'est toutefois chez les Rossoneri que semble s'inscrire son avenir. Il pourrait y revenir comme dirigeant. Tel est le sens de son histoire.