Le Real frustré

Peu avant le coup d'envoi de cette dernière rencontre de la 34e journée de Liga, la victoire de Villarreal sur le Betis Séville (1-0) ruinait les espoirs de la Maison Blanche de célébrer, en cas de succès face à l'Athletic Bilbao, son trente-et-unième titre national. Meilleure formation à domicile du Championnat espagnol, avec 42 points engrangés à Santiago Bernabeu, les Merengues avaient toutefois bien l'intention de rejeter le sous-marin jaune à dix longueurs... le Barça étant pour sa part définitivement hors-course après son revers samedi soir à La Corogne (2-0).

Dès l'entame, les Madrilènes emballent le rythme et jouissent de nombreux espaces au milieu de terrain. Préféré à Robben, Saviola se met en évidence pour sa quatrième titularisation de la saison. Sur une frappe de Robinho repoussée par Armando, "El Conejo" jaillit au premier poteau et ouvre la marque (13e). Les Basques, qui espèrent toujours décrocher leur ticket pour la Coupe de l'UEFA, profitent à leur tour des largesses de l'arrière-garde madrilène, mise en difficulté par le jeu de tête de Llorente. A trois reprises, l'Athletic est tout près de revenir à hauteur des Merengues mais Iker Casillas veille sur la Maison Blanche. En moins de cinq minutes, "Saint Iker" repousse une tête d'Etxeberria sous la transversale (31e), une frappe tendue de Garmendia (32e), avant de détourner avec autorité un penalty du même Garmendia (35e).

Le second acte conforte les Merengues dans leur jeu en accélérant dans l'axe avec Robinho et surtout Guti, pièce essentielle dans l'organisation tactique du Real. Lancés de concert par Bernd Schuster (73e), Robben et Higuain scellent définitivement la victoire des Madrilènes en multipliant les remises à une touche de balle, dans une fin de match maîtrisée brillamment par les protégés du technicien allemand. Lancé dans la prodondeur, Higuain adresse un caviar au Néerlandais qui trompe Armando d'un plat du pied (74e). Une minute plus tard, le jeune argentin surgit dans le dos de la défense désunie de Bilbao pour marquer d'une frappe enroulée... les socios de Santiago Bernabeu peuvent manifester leur euphorie pour un sacre qui leur tend désormais les bras. Le capitaine emblématique du Real, Raul Gonzales Blanco, devra néanmoins patienter quelques jours avant de rejoindre la déesse Cybèle.