Liga - Le Real Madrid lâche des points face à un Atlético réduit à 10

Les deux ennemis madrilènes se quittent bons amis. À l’issue d’un match globalement fermé, très défensif et peu emballant d’un point de vue offensif, le Real Madrid et l’Atlético de Madrid ont partagé les points à Santiago Bernabeu (1-1). L’opération aurait pu être pire pour les Merengue, qui ont été menés un but à zéro face à des Colchoneros pourtant réduits à 10.

Ils peuvent remercier le jeune Alvaro Rodriguez, buteur après son entrée en jeu. Le résultat est franchement mauvais pour les hommes de Carlo Ancelotti, puisqu’ils pourraient pointer à dix longueurs du FC Barcelone à l’issue de la 23e journée du championnat. En tout cas, c'est un coup d'arrêt pour le Real.

Cette fois, il n’y aura pas de (petite) remontada pour le Real Madrid, alors que l’Atlético de Madrid n’est pas passé loin du hold-up au terme d'un derby poussif des deux côtés. Pendant quasiment 90 minutes, on a senti des Madrilènes incapables d’emballer la rencontre et, surtout, de prendre des risques pour créer des situations.

Les Colchoneros ont appliqué leur schéma de jeu favori, consistant d’abord à bien défendre avant de surprendre son adversaire, un plan qui a bien failli marcher. En face, le Real Madrid n’a jamais donné l’impression d’être vraiment supérieur, malgré un Vinicius très inspiré. Par ailleurs, il est vrai que, pour une fois, Karim Benzema n’était pas dans un grand soir, incapable de régler la mire (11e, 18e) et globalement peu disponible dans le jeu.

Les vents ont longtemps été contraires pour l’Atlético de Madrid, qui a déploré la sortie sur blessure de Mandava Reinildo, touché au genou droit (23e), et qui pourra ruminer l’expulsion d’Angel Correa. Entré à la pause, l’attaquant s’est rendu coupable d’un coup de coude sur Antonio Rüdiger lors d'une remise en jeu (65e). L’arbitre n’a pas hésité à sortir un carton rouge. C’est tout du moins ce qu’a dû penser Diego Simeone, désormais co-recordman du plus grand nombre de matches à la tête des Colchoneros (612 rencontres, toutes compétitions confondues).

Paradoxalement, c’est à onze contre dix que l’Atlético de Madrid s’est montré le plus dangereux, porté par l’orgueil, sans doute. Sur un coup franc parfaitement tiré par Antoine Griezmann, très actif sur les contres de son équipe, José Maria Giménez s’est élevé plus haut que tout le monde pour placer une tête imparable (0-1, 78e). Le scénario était alors parfait pour les Colchoneros, même s’il restait encore une dizaine de minutes à tenir, certes face à des Merengue qui n’avaient pas montré grand-chose jusque-là. Mais, comme un peu trop souvent cette saison, le Real a eu la réaction attendue, se mettant d’un coup à trouver plus de solutions pour tenter de tromper Jan Oblak, d’ailleurs impeccable sur une frappe tendue d’Aurélien Tchouaméni (84e).

C’est sur un corner que le Real Madrid est revenu à égalité, un corner sur lequel l’Atlético a étrangement oublié de défendre. En effet, Alvaro Rodriguez, 18 ans seulement, était bien seul au premier poteau, sur un service précis de Luka Modric (1-1, 85e). Derrière, on a cru que les Merengue allaient nous refaire le coup de la victoire arrachée au forceps, mais ils sont restés trop courts. Pour le plus grand bonheur du FC Barcelone, qui s’envolera un peu plus en tête du classement en cas de succès sur la pelouse d’Almeria.