La Liga – Prépondérant dans la victoire du FC Barcelone à Majorque (3-0), Lamine Yamal, buteur et passeur avec le n°10, est désormais le vrai patron
Mis à jour 17/08/2025 à 08:12 GMT+2
Le FC Barcelone a démarré idéalement sa cuvée 2025/2026 de Liga, vainqueur facile à Majorque dans des conditions mouvementées (3-0). Lamine Yamal, lui, n'en a cure et a récité une énième partition enchanteresse, auteur d'un but somptueux et d'une passe décisive. Un match qui confirme également la nouvelle dimension prise par l'Espagnol, véritable patron du Barça.
Lamine Yamal étincelant pour sa première en Liga avec le numéro 10 du Barça sur le dos
Crédit: Getty Images
L'œil brillant de malice, le sourire argenté, Lamine Yamal répond vertement au public surchauffé de Majorque par un geste pour le moins osé, pas le premier, sûrement pas le dernier du joyau barcelonais. Une couronne posée sur la tête, sacrement mimé à quelques encablures d'un Ballon d'Or qu'il compte bien briguer, à tout juste 18 ans. En pleine période de vote, le prodige espagnol a en tout cas bien fait les choses, passeur brillant pour l'ouverture du score de Raphinha et auteur d'un but somptueux, son geste signature, dans les dernières secondes d'une rencontre facilitée par un arbitrage controversé (3-0, à Majorque).
Lamine Yamal sort d'un exercice éclatant, magnifié par une fin de saison dernière éblouissante. Après un été léger sur le terrain mais chargé en remous médiatiques, l'international espagnol a dû digérer son nouveau statut et une popularité aiguë qui nourrit tout autant son lot de détracteurs. L'intéressé, adepte des messages énigmatiques via ses réseaux sociaux, a tracé avec le FC Barcelone les contours d'un projet à long terme. Le nouveau numéro 10, chiffre si symbolique dans la ville de Gaudi, compte étoffer son influence.
Palette étoffée, patron affirmé
Aux muscles gagnés avec l'âge, Yamal veut y ajouter une pile de responsabilités. Avec en ligne de mire, la position officieuse de patron de l'écurie culé. Lamine Yamal voit grand et cela commence par étendre sa palette. On le connaissait redoutable passeur de l'extérieur du pied, Yamal a semble-t-il développé ses aptitudes de l'autre côté de la chaussure, glissant depuis son pied gauche un délicieux centre vers la tête de Raphinha (7e).
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Raphinha of FC Barcelona celebrates scoring his team´s first goal with Lamine Yamal of FC Barcelona during the LaLiga EA Sports match between RCD Mallorca and FC Barcelona at Estadio de Son Moix on August 16, 2025 in Mallorca, Spain.
Crédit: Getty Images
Meilleur passeur oui, mais toujours aussi bon dribbleur. Johan Mojica n'est pourtant pas un perdreau de l'année. Boule de muscle aux appuis frénétiques, le Colombien a vite compris, dès le premier duel, qu'il allait passer une longue soirée. Les foulées électriques de Yamal n'ont pas seulement dérouté son principal vis-à-vis. Débordé par les appuis insaisissables de l'Espagnol, Manu Morlanes est tombé la tête la première dans le drap agité. Rouge, comme le carton levé par l'arbitre, sanction pour avoir reçu un deuxième carton jaune dès la 33e minute.
Le 10 a trouvé son héritier
Plus que les progrès entraperçus, la dimension prise en tant que leader saute aux yeux. Yamal n'hésite pas à se charger lui-même des coups de pied arrêtés. Il n'était d'ailleurs pas si loin d'inscrire un premier coup franc, sous le regard d'un Raphinha promis au déclassement. Un doute subsiste au sujet des penalties, les prochaines semaines se chargeront de lever le voile. Hansi Flick partage cela avec Luis Enrique, un leader ne peut se cacher à l'heure de presser. Appliqué dans son placement à la perte, le numéro 10 catalan n'a pas rechigné à jaillir en première lame ou à combler les trous dans son flanc droit.
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Lamine Yamal tancé par Jan Salas lors de Majorque - Barcelone
Crédit: Getty Images
D'un bout à l'autre du pré, des retours défensifs aux dribbles diaboliques dans les petits périmètres, Lamine Yamal a rendu une première copie avec le 10 dans le dos de haut vol. La cerise, et quelle cerise, cette frappe déclenchée après une percée de la droite vers l'axe (90e+4), l'anaphore d'un gamin bercé très près d'une étoile, Lionel Messi, dont il ambitionne forcément d'accompagner dans cette stratosphère à l'air raréfié. Il faudra corriger un réalisme encore trop tendre, eu égard à l'écrin crépusculaire, ainsi qu'une manie de plus en plus prégnante à répondre avec véhémence aux multiples provocations. Cela tombe bien, avec la Pulga, Yamal ne pouvait pas trouver meilleur exemple à suivre.