Liga | 3e journée | Aurélien Tchouameni, la vie est de nouveau belle à Madrid

Ce n’étaient pas que des paroles en l’air. Après son arrivée sur le banc du Real, Xabi Alonso avait décrit en juin Aurélien Tchouaméni comme "un pilier fondamental" de son équipe et de son projet. Le genre de phrase marquante qui peut aussi précéder une mise au placard. Dans ce cas précis, elle a cependant été suivie d’effet.

Après avoir été omniprésent lors des matches de préparation, le Français a disputé l’intégralité des deux premiers matches du Real. Ses performances ont donné raison à l’Espagnol. L’ancien Monégasque est la pointe la plus acérée du trident qu’il forme au milieu avec Güler et Valverde, et il l’a montré à Oviedo. Avec 9 duels remportés sur 11 disputés, 5 interceptions, il a dominé ces catégories statistiques au Real, y ajoutant 6 récupérations, 90 touches de balles et 70 passes réussies sur 75. 

Surtout, il a débloqué la partie à la 37e minute dans une action typique de ses qualités. Si son tacle était peut-être limite, le Français a récupéré seul la balle très haut avant de trouver immédiatement Kylian Mbappé pour une ouverture du score salvatrice. Du grand Tchouaméni, et quelque chose que le Real n’avait pas vu l’année dernière. "Le nouveau Tchouaméni est énorme" se félicite à ce propos As, qui rappelle que le milieu était sifflé en janvier dernier à Bernabeu.

Il faut dire que le nouveau système de Xabi Alonso convient mieux à ses qualités. Le contre-pressing intense voulu par l’ancien entraîneur de Leverkusen met en valeur les attributs physiques du joueur. Aux côtés de Valverde et Güler, le Real a en outre besoin de sa capacité à casser les lignes et à apporter offensivement. Bien épaulé, Tchouaméni peut aller au pressing librement, et il a aussi la responsabilité de débloquer des situations dans une équipe où l’animation reste un peu terne.

De brebis galeuse d’une équipe en fin de vie, Tchouaméni est devenu le symbole d’un groupe qui se trouve de nouveaux fondamentaux. Ce Real, qui n’a encaissé aucun but en deux matches, se veut surtout solide. Tant pis si la créativité n’est pour l’instant pas trop au rendez-vous. "On essaie de récupérer le ballon dans la partie de terrain adverse (...) Quand on y arrive, c’est plus facile de marquer des buts", s’est félicité le joueur à l’issue de la rencontre.

C’est vrai que c’est un bon point de départ, pour peut-être aller plus loin ensuite. Car ce Real n’a que deux matches officiels dans les jambes, et, même si on l’oublie souvent, le nouveau pilier de son milieu de terrain n’a que 25 ans. Alors que la trêve internationale pointe déjà le bout de son nez, Didier Deschamps peut avoir le sourire.

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