Liga - Alexander-Arnold – Carvajal, la concurrence qui agite Madrid

Recrue star de l’été madrilène, Trent Alexander-Arnold a débarqué au Real Madrid à 26 ans, au sommet de son art, et auréolé d’une étiquette de futur titulaire au poste d’arrière droit. Mais c’est vite oublier que Dani Carvajal, qui a récupéré de sa grave blessure, ne lâchera pas sa place facilement, alors qu’il est le nouveau capitaine numéro 1 des Merengue et un titulaire depuis 12 ans.

Trent Alexander-Arnold tape dans la main de Dani Carvajal lors de la Coupe du mondes des clubs

Crédit: Getty Images

Quand Trent Alexander-Arnold était présenté à la presse le 12 juin dernier, Dani Carvajal envisageait tout juste un retour à la compétition, après la grave blessure au genou qui l’avait éloigné des terrains pendant neuf mois. Le latéral espagnol a bien fait le déplacement aux Etats-Unis pour la Coupe du monde des clubs, où il a regoûté à la compétition lors de l’élimination contre le PSG en demi-finale, mais où il était cantonné à un rôle de troisième homme derrière ‘Trent’ et Lucas Vazquez, qui a quitté le club depuis.
Mais à l’approche de l’entrée en lice du Real Madrid dans cette nouvelle saison de Liga, mardi contre Osasuna, le ton a changé. Carvajal a poursuivi sa remise en forme et ce qui n’était absolument pas un sujet il y a un peu plus d’un mois l’est, désormais. Qui de l’Anglais ou de l’Espagnol sera le titulaire du poste cette saison ?
"Je suis très heureux d'avoir deux arrières droits exceptionnels, a balayé Xabi Alonso lundi, en conférence de presse. Ils joueront tous les deux et seront concurrents. Nous ferons tourner l’équipe. On aura besoin des deux". Le nouveau coach madrilène n’avait aucun intérêt à se positionner dès maintenant mais les faits ont parlé lors du seul amical disputé cet été, avec un Carvajal pleinement disponible : c’est ‘TAA’ qui était titulaire à droite contre Tirol mardi dernier, avant de céder sa place à son concurrent à une demi-heure du terme.
Mais chez les observateurs, on ne se prive pas d’alimenter le débat. Guille Uzquiano, journaliste pour Movistar et la Cope, se mouillait ainsi au soir de ce match de préparation en Autriche : "Il a toujours l’air timide, lançait-il au sujet de l’Anglais. Le meilleur Carvajal est meilleur que le meilleur Alexander-Arniold". Ancienne légende du poste et du Real, Michel Salgado ne disait pas l’inverse au micro de Radio Marca. "Comme latéral équilibré, je ne pense pas qu’il y ait meilleur que Carvajal. Trent, est meilleur offensivement que défensivement. Si les gens pensent que ça va être facile pour un jeune de venir ici et jouer… Carvajal va faire la guerre".
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Dani Carvajal

Crédit: Getty Images

La concurrence nous renforce tous les deux, je ne suis pas inquiet
Et la fera avec le brassard de capitaine autour du bras lorsqu’il sera sur la pelouse. Désigné capitaine numéro 1 des Merengue cette saison, l’Espagnol, qui vise le Mondial avec l’Espagne dans un an, lâchera encore moins facilement sa place. Reste que pour la première fois depuis longtemps, ce titulaire au moins régulier – et souvent indiscutable – depuis 12 ans va voir sa place être menacée. Alexander-Arnold fera-t-il mieux que les Danilo, Achraf Hakimi, Alvaro Arbeloa ou Lucas Vazquez ? Il lui faudra en tout cas lutter contre l’importance de l’Espagnol dans le vestiaire, et sa solidité défensive.
"Il est clair qu'il y aura de la concurrence, mais nous ne parlerons jamais de peur, assurait en tout cas Carvajal sur El Chiringuito. Nous serons coéquipiers. La concurrence nous renforce tous les deux, je ne suis pas inquiet. C'est quelque chose qui nous permettra de donner le meilleur de nous-mêmes, ce qui profitera à l'équipe". Des déclarations dans la continuité de celles d’un Alexander-Arnold qui avait confié toute son admiration pour son coéquipier à son arrivée.
Les deux joueurs ne seront d’ailleurs pas forcément toujours concurrents. Car si Xabi Alonso semble s’orienter vers un schéma en 4-3-3, l’utilisation d’une défense à cinq comme il l’a fait à Leverkusen ne sera pas à exclure quelques fois dans la saison. Et dans ce contexte, Carvajal aurait toute sa place comme troisième défenseur central, laissant le champ libre au nouveau venu dans le couloir. Quelques hypothèses, beaucoup de déclarations. Vivement le terrain.
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