"La lumière sera faite"

Après les allégations, la réaction. Un peu plus de dix-huit heures après avoir été accusée par Mediapart de vouloir instaurer des quotas discriminatoires dans les centres de formation et écoles de football du pays, la Fédération Française de Football a répondu.

Quelques minutes après Laurent Blanc, qui tenait une autre conférence de presse à Bordeaux, Fernand Duchaussoy, accompagné de François Blaquart, DTN mis en cause par l'enquête du site d'investigation, s'est inscrit en faux au sujet d'une information qu'il a découverte hier et qui l'a fait "tomber des nues". "J'ai cru à une plaisanterie de mauvais goût", a-t-il ajouté, visiblement excédé. Même son de cloche du côté de François Blaquart qui a également fermement démenti les accusations.

"Ça m'a complètement indigné et meurtri. A titre personnel, toute la carrière que j'ai pu faire de dirigeant bénévole (...), que ce soit comme président de club, district, ligue de football amateur, etc... Toutes les actions que j'ai pu faire démontrent le contraire de ces accusations. Je suis garant de l’honnêteté de tous ceux qui m'entourent", s'est-il avancé, balayant d'un revers de la main les accusations tout en ajoutant, à plusieurs reprises, qu'il ne pouvait pas suivre à la trace tous les employés de la 3F et qu'une éventuelle discussion informelle n'avait pas valeur de directive officielle : "Je ne peux pas être partout. Mais il y aura une enquête. Ce qui s'est passé dans une réunion, derrière une porte ou dans les couloirs... Je ne suis pas garant, sauf moralement, de toutes les personnes qui travaillent à la Fédération. Mais j'ai confiance."

Pour tirer au clair cette affaire, le successeur de Jean-Pierre Escalettes a d'ores et déjà annoncé qu'une enquête serait menée. Pressé par la ministre des Sports Chantal Jouanno, notamment, le patron de la FFF a annoncé que l'investigation serait menée main dans la main avec le ministère. Sera mise sur pied une commission mixte avec une "personne incontestable du football et de la fédération." Qui ? Peut-être Patrick Braouzec, président de la Fondation du football ou le président du Comité d'éthique, Laurent Davenas. Quoi qu'il en soit, "il y aura la transparence sur ce qui s'est passé. (...) Si à la suite de cette enquête, il y a des choses à reprocher à ceux qui nous accusent, il y aura une contre-attaque."