Fabregas : le tourbillon

"Probablement la plus grande conversation que j'ai eu avec qui que ce soit dans ma vie". Pour faire comprendre combien son dernier échange avec Arsène Wenger avait été puissant, Cesc Fabregas n'y est pas allé par quatre chemins, dimanche. Le crack espagnol d'Arsenal devrait faire l'objet du plus grand feuilleton de l'été sur le marché des transferts. Son avenir est une question qui taraude Arsenal, dont il est le cerveau. Barcelone rêve de le récupérer. Le Real Madrid y songerait. Un tourbillon médiatique s'est engagé sur son cas. Le milieu formé à la Masia, qui s'apprête à jouer son deuxième Mondial, espère surtout que cette fièvre ne le perturbera pas ces prochains jours.

"Je le respecte énormément", a dit Fabregas au sujet de son manager. Cela ne veut pas dire qu'il va rester, mais au moins qu'il a envie de l'écouter. "Il m'a dit de me concentrer uniquement sur ma Coupe du monde, c'est le plus important. Mon futur ? Il arrivera ce qu'il arrivera, mais ce n'est plus trop de mon ressort en fait. C'est du ressort d'Arsenal et de qui voudra s'y mêler, c'est tout. Je ne veux plus rien dire. Je ne m'intéresse pas au futur, sinon à celui de mon équipe à la Coupe du monde. Je veux tout donner pour que l'Espagne soit championne du monde".

Fabregas, 23 ans, est encore sous contrat avec Arsenal jusqu'en 2014. Mais le Barça, où il a été formé, veut en faire la deuxième brique importante de son recrutement après David Villa. Le joueur n'y serait pas insensible et le club catalan envisagerait de s'en donner les moyens, avec une offre potentielle estimée à 60 millions d'euros. Pharaonique ? Pas tant que ça. Le Sunday Express écrivait ce dimanche que José Mourinho aurait l'intention d'offrir 100 millions de livres, soit 118 millions d'euros, pour attirer le joueur. "Incroyable", imprimait le quotidien anglais, comme s'il ne croyait pas lui-même à sa propre info. Ce serait le transfert le plus cher de l'histoire.