Le Real en petite forme

Le Real Madrid, privé de trop de joueurs offensifs pour son match à Gijon samedi, n'a pu faire mieux que 0-0 face au Sporting. Avec ce point pris, il s'empare néanmoins de la tête du classement (à la différence de buts) en attendant de voir ce que fera le FC Barcelone, dimanche soir au Camp Nou contre Saragosse. Le Real, qui avait affiché de graves lacunes défensives mercredi à domicile face à l'AC Milan en Ligue des champions (défaite 3-2), a offert une meilleure solidité offensive sous la pluie asturienne.

Mais les Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Gonzalo Higuain et Ruud van Nistelrooy, tous blessés ou convalescents, ont manqué à Raul et à Kaka. Et ce, même s'ils ont l'habitude de se marcher dessus en attaque quand ils s'obstinent à tous vouloir passer dans l'axe. Après avoir été chahuté en première période, le Real a ensuite été supérieur au Sporting et aurait pu s'imposer sans un grand Juan Pablo, le gardien du club de Gijon, surtout devant Granero (53e) puis sur un coup franc de Kaka (68e).

L'autre club de Madrid, l'Atletico, en plein changement d'entraîneur (Abel Resino, licencié vendredi, était remplacé samedi par son adjoint Santi Denia en attendant la prise de fonction de Quique Sanchez Flores), a provoqué la colère de ses supporteurs en faisant match nul (1-1) contre Majorque malgré deux penalties en sa faveur et une nette supériorité numérique. L'équipe des Baléares a terminé le match à neuf.

Le FC Séville a manqué l'occasion de recoller à un point du Real et du Barça en concédant un match nul (0-0) à domicile face à l'Espanyol Barcelone. La faute à un grand match du gardien camerounais de l'Espanyol, Kameni.

Le Barça, contrairement au Real, n'est pas une équipe en construction. Mais les deux derniers matches des Catalans ont laissé entrevoir quelques dysfonctionnements dans la belle machine minutieusement assemblée par Josep Guardiola. Le Barça a subi le jeu plus que d'habitude à Valence, s'en sortant bien (0-0), et a ensuite manqué de réalisme (de chance aussi) face à Rubin Kazan (défaite 2-1). "Je ne crois pas aux défaites positives ni au fait que ce soit un avertissement", analysait "Pep" Guardiola après le premier échec des siens cette saison. Une nouvelle contre-performance à domicile face au promu Saragosse commencerait néanmoins à faire parler à Barcelone, où comme à Madrid, le mot crise n'est jamais bien long à sortir.