La folle rumeur Mourinho

Mardi, l'Espagne du football a tremblé. Pas à cause de la grève qui menace encore la 2e journée de Liga. Pas à cause de la lourde sanction de 4 à 10 matches de suspension que risque Jose Mourinho suite aux incidents qui ont émaillé la fin du match retour de Supercoupe d'Espagne face à Barcelone (3-2). Non. Pire. Le "Special One" allait jeter l'éponge, lassé d'être attaqué et de se battre seul contre tous. Une information qui proviendrait de son attaché de presse et porte-parole lui-même. C'est dire si l'information semblait fiable. "Jose ne se sent pas soutenu par ses dirigeants et réfléchit à un départ du club", aurait ainsi annoncé, Eladio Paramés dans un sujet qui devait être diffusé en début d'après-midi sur Canal + Espagne. Une conférence de presse a même été évoquée.

Une véritable bombe qui allait rapidement se transformer en pétard mouillé. Quelques minutes plus tard, Paramés dément formellement avoir tenu de tels propos. "Ces déclarations sont absolument fausses", s'insurge-t-il dans les principaux médias espagnols, à commencer par Marca, As et El Mundo Deportivo. Mourinho serait très heureux à Madrid. Sur les ondes de Radio Marca, son homme de confiance s'explique davantage. Et on tombe presque dans le burlesque. Ce dernier met en cause un téléphone portable prépayé dont il n'utilise plus le numéro. On se serait donc fait passer pour lui afin de semer le doute sur l'avenir du Portugais au Real. De son côté, le chaîne espagnole maintient sa version... mais décide de ne pas diffuser le document. Alors qui faut-il croire ?

Les mauvaises langues diront sans doute qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Mourinho est en effet au coeur de la polémique depuis le dernier Clasico. Au cours des échauffourées qui avaient suivi le coup de sifflet, l'entraîneur avait notamment mis un doigt dans l'oeil du second entraîneur du Barça Tito Vilanova. Lors de la conférence de presse d'après-match, il avait ensuite feint de ne pas connaître l'adjoint de Guardiola, déformant volontairement son prénom. "Jose n'a pas à s'excuser, pour rien. Il a fait face pour défendre le Real Madrid", l'avait protégé son porte-parole, lundi. "Il n'a pas peur de sacrifier son image personnelle pour le club. Ce que pense la presse lui est égal, seul lui importe l'esprit madridiste", affirmait-il. Et en quelques jours, son image a encore pris un sacré coup.