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Villarreal, pas si mal

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/01/2011 à 17:35 GMT+1

En dehors du Barça et du Real, la Liga, c'est aussi Villarreal, troisième. L'équipe de Juan Carlos Garrido accomplit un superbe parcours, presque dans l'indifférence. En déplacement à Bernabeu dimanche (19h00), elle ne manque ni d'intérêt ni de talent.

Marco Ruben, Villarreal

Crédit: AFP

Pas facile d'exister en Liga dans l'ombre des deux mastodontes. Le Barça par ci, le Real par là... La domination des deux géants du football espagnol justifie la manière dont ils phagocytent l'attention. Oui, le titre va se jouer entre Blaugrana et Merengue. Derrière, il y a pourtant 18 clubs qui tentent d'exister. Parmi eux, le leader de ce qu'on pourrait appeler le deuxième championnat, Villarreal, mérite particulièrement le détour. Le Sous-marin jaune complète le podium provisoire de la Liga, certes à distance respectable des ténors (à 10 points de Barcelone et 8 du Real avant l'ouverture de la journée), mais sa saison est remarquable. A l'occasion de leur déplacement à Santiago-Bernabeu, dimanche soir, les joueurs de Juan Carlos Garrido ont l'occasion de se retrouver en pleine lumière.
En début de saison, les observateurs pronostiquaient plutôt un classement entre la 5e et la 10e place, comme l'an dernier (7e), mais pour sa première campagne complète au Madrigal après avoir longtemps dirigé l'équipe réserve, Garrido réussit à tirer le meilleur parti de son effectif. Lui n'est d'ailleurs pas surpris de voir son équipe évoluer à ce niveau. "J'avais confiance car nous avions remarquablement fini la saison précédente, rappelle-t-il. L'équipe jouait bien, elle obtenait de bons résultats et il n'y avait pas de raison de ne pas reprendre comme nous avions terminé. Je ne dis pas que je visais la troisième place, mais j'espérais autre chose que le maintien."
Le plaisir à la base de tout
Arrivé au mois de février dernier en remplacement d'Ernesto Valverde, Garrido  avait effectivement insufflé un nouvel élan et Villarreal avait glané 30 points lors des 17 dernières journées. Mais l'équipe a encore franchi un cap lors du second semestre 2010. "Nous avons surtout gagné en régularité et l'arrivée de certains joueurs a stabilisé le collectif. Mais sur le fond, nous n'avons pas changé." Parmi ces nouveaux arrivants, le milieu de terrain Borja Valero, prêté par West Brom, ou encore Carlos Marchena. A 31 ans, le défenseur central apporte toute son expérience. A ses côtés, le jeune Argentin Mateo Musacchio (20 ans) s'est bonifié. Pour le reste, les Jaunes s'appuient sur leurs forces habituelles, à commencer par leur formidable milieu de terrain et ont bien digéré quelques départs marquants (Godin, Llorente, Ibazaga).
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Manuel Pellegrini and Juan Carlos Garrido

Crédit: Eurosport

Mais Villarreal, c'est aussi une identité de jeu, rapide et plaisant. Un football simple et fluide, auquel Garrido tient beaucoup. Un style d'ailleurs indissociable des récents bons résultats. "Nous avons des convictions et j'essaie toujours de faire en sorte que les joueurs y soient fidèles. Sans cela, ça ne marchera pas ", reprend Garrido. Joan Capdevila, le défenseur international, confirme. "Cette saison, je trouve que l'équipe prend beaucoup de plaisir et c'est à travers ce plaisir que nous obtenons nos victoires. C'est dans cet esprit qu'il faudra aller à Madrid." Histoire de justifier leur rang et d'effacer le douloureux souvenir de la saison dernière, quand Villarreal avait bu la tasse dans la capitale (6-2). "Nous ne referons pas les mêmes erreurs", a promis Capdevilla.
De toute façon, le Real est sur ses gardes. A juste titre. Peut-être Jose Mourinho a-t-il eu vent des propos de son homologue du Barça, Josep Guardiola. Les Catalans ont reçu Villarreal et le Real à deux semaines d'intervalle au mois de novembre. Pour deux victoires (1). Mais dans un cas, Barcelone a souffert. "Villarreal m'a impressionné, avoue Guardiola. C'est l'équipe que nous avons eue le plus de mal à battre, même en jouant à un niveau si élevé". Malheureusement, le Sous-marin est privé de quelques matelots, et pas des moindres. Dimanche, il manquera un leader par ligne (Marchena derrière, Senna au milieu et Nilmar devant), tous blessés. Alors, le bateau risque-t-il de tanguer à Bernabeu? "Il n'est pas question de venir en victimes", assure Garrido. Qui en doutait?
(1) Barcelone s'est imposé 3-1 face à Villarreal le 14 novembre et 5-0 face au Real Madrid le 29.
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