Bordeaux, le grand perdant

Auxerre n'est pas mort. Ceux qui voyaient l'AJA vivre des heures difficiles dans cette deuxième partie de saison risquent de tomber de haut. Les joueurs de Jean Fernandez se sont remis dans le droit chemin. Plus agressive et plus audacieuse depuis trois matches, la formation icaunaise a retrouvé tout son tranchant. Elle vient de battre Lille, l'équipe en forme du moment, pour signer une deuxième victoire de rang et s'offrir un septième point en trois matches. La mauvaise série de huit matches sans victoire semble aujourd'hui bien loin. "Il y a quinze jours, tout le monde nous voyait en L2. Avant le match de Nancy, c'était sûr, on avait déjà nos billets pour la L2. Puis maintenant cela va un peu mieux, mais il ne faut pas s'enflammer pour autant. Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour se maintenir", tempère Benoît Pedretti.

Ce sont les grands perdants de cette 24e journée de L1. Les Girondins ont perdu des plumes durant ce week-end. Sans génie et sans imagination en l'absence de Yoann Gourcuff, qui n'est rentré qu'à la 81e, Bordeaux a été incapable de battre Grenoble (1-1). Deuxièmes du championnat avec un petit point de retard sur Lyon à l'aube de la 23e journée, les hommes au Scapulaire lâchent du lest depuis deux journées. Battus à Marseille la semaine passée (1-0), ils pointent aujourd'hui à six longueurs du champion de France et sont désormais cinquièmes du championnat.

On a dû mal à imaginer comment tournerait Toulouse sans André-Pierre Gignac. Dimanche sur la pelouse de Sochaux (1-2), l'ancien Lorientais a encore fait l'étalage de ses qualités. Travaillant inlassablement sur le front de l'attaque toulousaine, le buteur du Téfécé a usé les défenseurs du Doubs avant d'offrir la victoire à son équipe en marquant son 15e but de la saison.

Depuis son choc avec Hugo Lloris le 28 janvier dernier, on ne l'avait pas revu. Bakari Koné est finalement apparu sur la pelouse du Stade Louis II avec un casque à la 67e minute. Et il n'aura pas mis longtemps à s'illustrer. Dix minutes plus tard, il libérait l'OM d'un subtil lob. Résultat, Marseille se retrouve troisième de L1.

Il faut se le dire : Paris est de retour. Et un petit coup d'oeil sur les statistiques permet de s'en rendre compte. Le PSG ne s'était plus hissé sur la 2e marche du podium en championnat depuis le 20 novembre 2005, soit un total cumulé de 122 journées.

"John Mensah a été touché par des insultes visiblement à caractère raciste pendant toute la première période. Il a eu beaucoup de mal à rester dans le match et à reprendre le jeu après la mi-temps. Malheureusement, il s'est fait expulser un peu bêtement. Je pensais qu'il allait pouvoir surmonter cette épreuve : j'ai mal jugé, j'aurais dû le sortir avant."