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Du paradis à l'enfer

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ParEurosport

Publié 31/05/2009 à 14:45 GMT+2

Après chaque journée de championnat, retrouvez les informations essentielles et les leçons à tirer des rencontres de L1. Ce week-end, le championnat a vécu son dénouement. Bordeaux file au paradis mais Caen descend en enfer. Un crève-coeur pour Yoan Gouffran...

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Crédit: Eurosport

EN HAUSSE
Bordeaux (1er)
Cela faisait dix ans que Bordeaux attendait ça. Marseille a eu beau se démener face à Rennes (4-0), les Girondins se sont mis à l'abri en s'imposant à Caen (0-1), non sans quelques frayeurs. Comme en 1987 et 1999, ils devancent une nouvelle fois l'OM sur le podium. Pour y parvenir, les hommes de Laurent Blanc ont dû signer un final sans faute, passant en tête seulement lors de la 36e journée. Une incroyable série de 11 victoires consécutives qui constitue un nouveau record en la matière dans le championnat. Ce sacre qui a révélé tout le talent de Yoann Gourcuff, élu meilleur joueur de L1. Quant à Laurent Blanc, il boucle sa deuxième année seulement sur le banc par un doublé Championnat de France/Coupe de la Ligue (triplé si l'on compte le Trophée des champions). "Ce que vient de faire Lyon (sept titres de rang), ce sera très difficile qu'une autre équipe le fasse", prévient toutefois l'entraîneur.
EN BAISSE
Caen (18e)
Un épilogue bien cruel pour le Stade Malherbe. Le calendrier caennais (Lyon et Bordeaux pour finir) aura eu finalement raison de l'avenir des Normands parmi l'élite. Pourtant, les hommes de Franck Dumas ont défendu crânement leur chance face aux champions de France. La bande à Savidan regrettera sans doute longtemps son réveil trop tardif dans ce championnat alors qu'elle n'avait glané aucun succès entre la 16e et la 30e journée. Alors qu'ils n'ont été que sept fois relégables cette saison, les Caenais retrouvent l'antichambre deux ans après l'avoir quitté. Nicolas Seube, résigné, de conclure : "On mérite notre sort, on n'a pas pris les points suffisants pour se maintenir. Il va falloir trouver des forces morales au sein du club pour remonter le plus vite possible. Il n'y a pas eu assez de cohésion entre nous".
LE JOUEUR
Bafetimbi Gomis (Saint-Etienne)
Le symbole de la saison laborieuse des Verts. Bafétimbi Gomis a souvent traîné sa misère sur les pelouses de Ligue 1. Pris en grippe par Geoffroy-Guichard, l'international français avait promis de tout faire pour sauver son club formateur dans la course au maintien. Et il l'a fait : deux buts et une passe décisive face à Valenciennes (4-0) pour assurer la survie de l'ASSE. L'avant-centre stéphanois termine la saison avec 10 réalisations et a annoncé, dans la foulée, qu'il pourrait finalement rester fidèle au club du Forez. Reste à savoir si sa belle prestation du soir lui aura permis de se réconcilier avec Geoffroy-Guichard.
LE BUT
Yoan Gouffran (Bordeaux)
Il avait prévenu. "Je ne ferai pas de sentiment. Si je dois marquer le but décisif, je le ferai", avait assuré Yoan Gouffran. Et il a tenu parole. Alors qu'il n'avait inscrit qu'un seul but en Ligue 1 jusque là, l'attaquant a offert aux Girondins une victoire synonyme de sixième titre de champion de France. Mais son but condamne également Caen, son ancienne équipe qu'il avait quittée l'été dernier, à la descente en Ligue 2... Comme il l'avait également promis, Gouffran n'a donc pas célébré son but sur la pelouse du Stade d'Ornano dont il connaît le moindre recoin pour y avoir passé sept saisons. Pas plus qu'il ne célébrera le titre au coup de sifflet final, préférant aller consoler ses anciens coéquipiers. A 23 ans, il vient pourtant de vivre la soirée la plus importante de sa carrière.
LA STAT
3
A défaut d'avoir décroché un titre de champion de France qui fuit l'OM depuis 1992, Marseille a confirmé sa régularité en championnat cette saison. Les Marseillais ont terminé sur le podium pour la troisième année consécutive, ce que seul Lyon est parvenu à réaliser sur la même période. Pour les Phocéens, pareille série n'était plus arrivée depuis la période 1989/1992. Cela fait aussi cinq saisons d'affilée que les Olympiens terminent dans le Top 5 de la Ligue 1. Une vraie performance, mais insuffisante pour donner aux joueurs d'Eric Gerets le sentiment d'une saison pleine. "L'année dernière, on a fini troisièmes, on est deuxièmes cette année, j'espère qu'on va encore progresser la saison prochaine. Le bilan est positif mais personnellement je ne suis pas satisfait. Quand on joue à Marseille, c'est pour être premiers pas deuxièmes", témoigne ainsi Benoît Cheyrou, le milieu de l'OM.
LA DECLA
Frédéric Da Rocha (capitaine du FC Nantes)
"C'est une belle soirée pour moi mais je retiens surtout la détresse des supporters. Je crois qu'ils sont plus agacés qu'en 2007. Je souhaite que le club reparte de zéro, sur de nouvelles bases. S'il y a une perte qui serait énorme pour le club, ce serait qu'un gars comme Laurent Guyot (directeur du centre de formation, NDLR) s'en aille. A Sochaux, j'ai répété l'importance de la formation ici. Concernant mon avenir, ce sera ici ou ailleurs. On ne m'a rien proposé. On verra bien. Si les dirigeants ne veulent plus de moi, qu'ils viennent me voir, c'est la moindre des choses de me le dire. Le président nous a qualifiés de perdants. S'il veut. Lui aussi en est un car il fait partie du club."
LES CHIFFRES DE LA JOURNEE
Buts : 20
Cartons : 26 cartons jaunes et 1 rouge
Meilleure attaque : Marseille (67 buts inscrits)
Meilleure défense : Toulouse (27 buts encaissés)
Meilleur buteur : Gignac (Toulouse) avec 24 buts
Meilleur passeur : Bastos (Lille) avec 11 passes décisives
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