L'OL condamné par l'OM ?

Mieux vaut tard que jamais ! Il aura fallu attendre le début du printemps pour revoir Nancy. Le vrai Nancy, celui qui terrorisait la Ligue 1 la saison dernière. Après avoir battu Valenciennes (2-0), gagné à Caen (1-2), les hommes de Pablo Correa ont signé une troisième victoire de rang, dimanche face à Nantes (2-0). Trois adversaires directs au tapis... Treizième avec 39 points, Nancy est quasiment sauvé. "Ce n'est pas encore l'heure du bilan, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais c'est vrai que ces trois victoires consécutives sur des adversaires directs nous font du bien, reconnait Pablo Correa. La différence se fait par la confiance qui revient petit à petit et nous fait tenter des choses."

En attendant la prestation de Bordeaux à Rennes, mercredi, la victoire de Marseille à Lille a déjà fait un malheureux. Il s'agit, excusez du peu, de l'Olympique Lyonnais. Le septuple champion de France n'a pas été capable de battre le Paris Saint-Germain (0-0), vendredi en match avancé de la 33e journée et se retrouve désormais à six longueurs de l'OM. Alors que quinze points sont encore en jeu d'ici la fin de la saison, l'écart est conséquent. Et pas loin d'être rédhibitoire, même si l'OM et l'OL s'affronteront lors de la 36e journée. Le titre est en train d'échapper à un Olympique Lyonnais qui n'a plus aucun joker dans sa manche.

Alors que Caen tenait le bon bout grâce à une réalisation signée Proment (61e), Auxerre réussit un retournement de situation qui pourrait peser lourd dans la balance au moment de faire les comptes. Et il ne faut pas chercher très loin pour trouver le sauveur de l'AJA en cette fin de saison. En trois minutes, Jelen a signé un doublé capital. 86e minute, Rémi Gomis n'appuie pas suffisamment sa passe en retrait. La sanction est immédiate : le Polonais profite de l'aubaine et crucifie Planté. La tête dans le sac, les hommes de Franck Dumas tomberont dans les dernières minutes sur un lob de Jelen (2-1). Après trois mois d'indisponibilité, il vient d'inscrire sept de ses dix derniers buts en Ligue 1. Et les Bourguignons peuvent aujourd'hui savourer leur maintien.

"Les erreurs individuelles ont plombé l'efficacité de l'équipe (....) Parfois, il suffit d'un maillon faible pour que la chaîne se casse". Alain Perrin a eu la dent dure après le nouveau revers de Saint-Etienne, à Nice cette fois (3-1), qui embourbe encore un peu plus les Verts dans la zone de relégation. Une critique qui vise sans le nommer Tavlaridis. Le défenseur grec, impliqué sur les deux premiers buts niçois, a entraîné son équipe avec lui. Sur le deuxième, il a fait preuve d'une incroyable maladresse en dégageant le ballon du talon droit dans son propre but alors qu'il se trouvait sur la ligne (44e). "On ne va pas pour autant en vouloir à ce joueur qui, à chaque match, donne le maximum" , assure Perrin. Mais le mal est fait.

Comme le nombre de victoires glanées par l'Olympique de Marseille à l'extérieur cette saison. Le leader du Championnat de France, qui n'a perdu qu'une rencontre hors de ses bases depuis le début de l'exercice, est irrésistible lorsqu'il évolue loin du Vélodrome. Dimanche, les hommes d'Eric Gerets l'ont emporté à Lille (1-2), qui n'avait pas encore plié à Villeneuve d'Ascq. Leur sixième succès de rang. Le sixième également de suite à l'extérieur. Impressionnant. Suffisant pour être champion de France ? On le saura bientôt.

"L'Olympique Lyonnais fait un très bon match, le Paris SG aussi, plus défensif. Mais on ne peut pas ne pas s'interroger sur un certain nombre de décisions, à un moment où l'Olympique Lyonnais joue bien et a des temps forts. (...) Maintenir Sessegnon sur le terrain après son agression sur Boumsong est déjà inadmissible, mais la main de Cearà est complètement volontaire. Ce qui est grave, c'est que l'arbitre de touche avait signalé penalty, M. Layec me l'a d'ailleurs confirmé. C'est donc une décision volontaire de l'arbitre d'annuler un penalty signalé par un arbitre de touche qui était bien placé. Mais quand on se trompe souvent, et souvent dans le même sens, les joueurs ne peuvent qu'être accablés. Ça fait deux matches perdus non pas sur de mauvaises prestations, mais vraisemblablement sur un certain nombre de décisions."

Buts : 18

Cartons : 26 cartons jaunes et 1 rouge

Meilleure attaque : Marseille (56 buts inscrits)

Meilleure défense : Toulouse (23 buts encaissés)

Meilleur buteur : Gignac (Toulouse) avec 19 buts

Meilleur passeur : Bastos (Lille) avec 11 passes décisives