Auxerre se place

La claque face à Grenoble a visiblement été bien digérée. Humiliée la semaine passée par les Isérois (5-0),  l'AJA a relevé la tête contre Rennes grâce au Polonais Ireneusz Jelen, qui a inscrit six buts lors de ses quatre derniers matches officiels à l’Abbé-Deschamps.  Les Icaunais, qui ont gagné une place au classement, se retrouvent 6e et savourent : "Après la défaite à Grenoble, c'était bien de rebondir aussitôt en championnat face à une équipe de la qualité de Rennes. C'était bien de se rassurer et, du même coup, on met Rennes cinq points derrière nous", se réjouit Jean Fernandez, un entraîneur ravi qui annonce la couleur : "Je pense que le maintien était d'ores et déjà assuré à 39 points, compte-tenu de ce qui se passe en bas de classement. Nous sommes aux portes du top 5, et je félicite mes joueurs pour leur solidarité de tous les instants et leur belle réaction. Titiller les équipes de tête, ça fait plaisir, et on compte bien d'ailleurs, essayer de les titiller jusqu'au bout."

La situation est préoccupante.  Nice n'en finit plus de s'enfoncer. Après des prestations encourageantes face à Monaco (défaite 3-2) et contre Lille (1-1), les Aiglons sont retombés dans leurs travers à Valenciennes (2-1). S’ils étaient revenus au score, les joueurs du Gym n'ont pas brillé offensivement et ont finalement aligné leur 11e rencontre sans succès. Didier Ollé-Nicolle, l'entraîneur azuréen, accuse le coup : "Ramener un point, ça aurait été un très bon résultat, à défaut de faire un très bon match. Là, on n'a pas fait un bon match et on ne ramène rien, c'est très décevant. (Sur sa situation), il faut poser la question au président". Mais Gilbert Stellardo, le président niçois, n'a pas voulu s'exprimer. Et pendant ce temps, Nice s'enfonce et compte désormais six points d'avance sur Le Mans, le premier relégable...

Lille s'est offert une huitième victoire de suite à domicile en championnat. Et Ludovic Obraniak n'y est pas étranger. Grâce à sa vision du jeu, le Polonais a profité des erreurs de Jean-François Bédénik, le portier de Boulogne-sur-Mer, pour s'offrir un doublé (3-1). Son premier en L1 depuis le 25 octobre 2008 contre Caen (2-2). "Un doublé, ça fait plaisir, évidemment puisque le dernier remontait à Caen. J’ai faim de ballons, de buts, je traverse une bonne période. Pourvu que ça dure", savoure-t-il. Ce n'est pas Lille qui dira le contraire.

LE BUT :

Bordeaux a retrouvé le goût de la victoire en Ligue 1. Et peut remercier Wendel.  Maître artificier  avec une passe décisive et un coup franc direct lors de la défaite à Rennes (2-4), le Brésilien a remis le couvert contre Saint-Etienne (3-1).  S'il a d'abord déposé une offrande sur la tête de Chamakh, il s'est surtout offert un beau but sur coup franc  (29e). Une frappe parfaitement enroulée et placée idéalement hors de portée de Janot. Cerise sur le gâteau, il s'est offert le troisième but des Girondins. "A mon avis, on a relancé la machine ce soir", prévient-il.

Comme le nombre de succès d'affilée engrangés par Montpellier en Ligue 1. C'est la première fois de l'histoire que le MHSC aligne une telle série parmi l'élite. Si on avait dit ça à René Girard en juillet, sans doute n'y aurait-il pas cru. Mais la réalité est ainsi et Montpellier ne s'arrête plus. Samedi, les Héraultais ont battu Grenoble (1-0). Pour une fois, la manière n'y était pas mais, du côté de la famille Nicollin, personne ne fait la fine bouche. A quatorze journées de la fin, Montpellier joue des coudes avec Bordeaux et fait désormais partie des clients sérieux pour le titre national.

 "Vu notre situation, on aurait préféré prendre les trois points donc le sentiment est mitigé. Tout ne peut pas revenir comme ça. Il faut s'appuyer sur cette solidité lors des prochains matches. Je suis resté trois mois sur le carreau pendant la préparation et ce n'est pas évident pour moi. Je savais qu'en revenant, j'aurais des hauts et des bas. Le coach m'a mis sur le banc pour me préserver. A moi de travailler pour retrouver mon niveau. Les gens doivent comprendre qu'on vit mal la situation. Ils pensent qu'on rentre chez nous, qu'on n'en a rien à foutre. Ce n'est pas vrai, la preuve, on s'est réuni avant la Coupe de France. La situation reste délicate et on doit renouer au plus vite avec la victoire. Il faut discuter, s'expliquer, dire à l'extérieur comment on ressent les choses. On a vécu une semaine très mouvementée. On a la chance de gagner très bien notre vie mais on fait un métier difficile et ce n'est pas toujours évident. Il faut avoir un certain mental et une certaine force de caractère. Quand on veut jouer à Paris ou dans les plus grands clubs, il faut mettre son ego de côté".

Ruffier (Monaco) - Bocaly (Montpellier), Mignot (Auxerre), Sakho (PSG), Yanga-Mbiwa (Montpellier) - Valbuena (Marseille), Dalmat (Sochaux), Obraniak (Lille), Wendel (Bordeaux) - Gameiro (Lorient), Niang (Marseille)