DD ne voit rien venir

L'Olympique de Marseille cherche un attaquant et ça se sait. Du coup, comme souvent à cette période de l'année, on annonce un peu tout et n'importe quoi. Et comme si les rumeurs émanant de la presse ne suffisaient plus, voilà que les joueurs eux-mêmes se mettent à en lancer. Alberto Gilardino, l'attaquant de la Fiorentina, avait ainsi confié dans la presse transalpine, qu'il avait eu Didier Deschamps au téléphone. Jeudi, lors d'une conférence de presse tenue au lendemain de la victoire face au PSG dans le Trophée des champions, l'entraîneur phocéen s'est donc chargé lui-même de démentir cette "information". "Je n'ai pas parlé avec lui", a tenu à préciser l'ancien capitaine de l'équipe de France. Et voilà comment une piste à peine née s'éteint déjà.

Lors de cette sortie devant les journalistes, Didier Deschamps a fait le point sur la situation du mercato phocéen. Mais à part cette rumeur italienne, vite démentie, il n'avait pas grand chose à annoncer. Pour l'instant, l'OM est au point mort, et à en croire le technicien marseillais, il est peu probable que les choses s'emballent dans les jours qui viennent. Selon lui, la situation économique du club ne lui permettra pas de faire de folies d'ici le 31 août. "J'en ai parlé avec Margarita (NDLR: Louis-Dreyfus, propriétaire du club). Nous avons très peu de marge de manœuvre et un départ nous donnerait plus d'oxygène".

Il y a quelques semaines, Deschamps avait pourtant fait part de son optimisme après une première entrevue avec Margarita Louis-Dreyfus. Visiblement, les temps ont changé et ils sont durs. Pourtant, Jean-Claude Dassier s'est voulu rassurant de son côté. "L'actionnaire est prête, avec mon camarade Vincent (NDLR: Labrune, président du conseil de surveillance) à faire un effort. Mais il sera raisonnable et compatible avec ce que nous serons capables de rembourser. Il ne s'agit pas de prêt perdu! C'est bien gentil d'emprunter, encore faut-il être capable de rembourser", a déclaré le président de l'OM.

Mais Deschamps ne se berce pas d'illusions et son discours est sans ambigüité. "Ça n’avance pas, admet-il. Je ne suis pas fataliste mais réaliste. La marge de manœuvre n’est pas très importante. Je fais des choix sportifs, ce n’est pas moi qui détiens la clé économique. J’espère que mes dirigeants accepteront. A l’heure actuelle, on ne peut pas. Demain, on verra." L'entraîneur phocéen estime toutefois qu'il n'a pas besoin de "doubler tous les postes car il y a des joueurs polyvalents dans le groupe.Vous connaissez mes priorités. Ça me semble essentiel de se renforcer au milieu de terrain et en attaque. Je me concentre sur deux postes bien particulier".

Le milieu de Bordeaux Alou Diarra est toujours considéré comme le choix numéro un de DD. Sa clause de départ est fixée à 7,7M et Dassier assure que "nous avons les moyens de le faire, si nous le souhaitons". "Mais tout tourne autour d'une clause, et dépend en réalité de la décision du joueur", précise le président marseillais, alors que le joueur a eu l'occasion de faire savoir qu'il souhaiterait connaître une nouvelle expérience à l'étranger. Quant à l'attaquant, il semble n'y avoir aucune piste chaude. "Acheter un grand attaquant européen 20, 25 ou 30 millions? La réponse est non, on ne le fera pas, confirme Dassier. Il faut attendre, il peut y avoir des opportunités, de prêt par exemple". Bref, si l'actionnaire va faire un effort, le staff marseillais devra lui aussi en faire un, d'imagination, pour dénicher la perle rare.