L'OM prend du muscle

L'OM de Gerets a vécu. Fort d'une deuxième place en Ligue 1 l'an passé, d'un jeu chatoyant tourné vers l'offensive, Marseille, version Didier Deschamps, pourrait modifier la donne. Non pas que le club cherche à contrarier l'idée de jeu mise en place les deux dernières saisons mais il apparaît clairement que l'équipe phocéenne prend du muscle dans toutes ses lignes au gré de son recrutement estival.

"Muscle ton jeu", rappelait sans cesse Aimé Jacquet à Robert Pirès lors de la Coupe du monde 98. La même phrase sied comme un gant aux nouvelles intentions de cet OM version 2009/2010. Le tour d'horizon des nouvelles recrues permet ainsi de mesurer la nouvelle dimension athlétique prise par l'équipe de Didier Deschamps.

Stéphane M'Bia (1m90), Souleymane Diawara (1m87), Lucho Gonzalez (1m87), Edouard Cissé (1m86), l'état des lieux est éloquent. Si on vient à y ajouter Cyril Rool et son tempérament de feu, la nouvelle volonté de Deschamps s'affiche au grand jour. "Nous cherchons avant tout à ajouter de la qualité au groupe existant, avance José Anigo. Pour être capable de rivaliser sur la longueur, il nous faut un impact physique encore plus fort". Exit donc les gabarits à la Valbuena ou à la Ziani.

L'espace d'un été, l'OM a choisi de revoir sa copie en imposant des fondations plus solides. "C'est encore trop tôt pour évoquer cet aspect des choses, avoue Didier Deschamps. Mais il est vrai que l'arrivée de Stéphane M'Bia me rappelle fortement la dimension athlétique que pouvait avoir Marcel Desailly au Milan AC." Des comparaisons qui ne doivent pas faire oublier que la force marseillaise l'an passé provenait avant tout de sa vitesse à se projeter vers l'avant. Ses manquements défensifs avaient été évoqués et soulignés mais la tendance actuelle s'apparente à une vraie remise à plat de tous les secteurs de jeu.

Alors que le club continue de discuter pour Jérémy Menez, la griffe Deschamps s'impose d'elle-même. Malgré les soubresauts de ces dernières semaines, le capitaine du vaisseau phocéen continue de suivre sa logique. Pendant ce temps là, Erik Gerets se montrerait presque jaloux de n'avoir pas eu autant de moyens pour mener à bien ses projets.