Lyon serre le point

Il y a trois jours, l'OL avait tutoyé les étoiles en réalisant un exploit galactique sur la pelouse du Real Madrid. Le retour sur terre a été quelque peu douloureux. Il a même failli être fatal aux hommes de Claude Puel. Mais comme à Santiago-Bernabeu, les Lyonnais ont de nouveau puisé dans leurs ressources pour égaliser dans le dernier quart d'heure et arracher le nul face à Saint-Etienne (1-1). Pendant longtemps, les Verts ont bien cru qu'ils mettraient un terme à dix-sept années de disette à Gerland. C'était sans compter sur une tête rageuse de Lisandro Lopez, buteur providentiel avec l'aide du poteau de Janot (1-1, 79e). Tout un symbole : avant de signer son douzième but en Ligue 1, le goleador argentin avait remplacé Pjanic, héros à Bernabeu, mais si discret dans ce 99e derby rhônalpin.

L'entrée de Lisandro a coïncidé avec le réveil lyonnais. Car jusqu'ici, l'OL marchait à côté de ses pompes. Son jeu manquait cruellement de fluidité, de précision et de tranchant. Bilan après trente minutes : cinq tirs cadrés à l'actif des Stéphanois, contre un seul lyonnais. Rien d'anormal, dans ces conditions, à voir les Verts trouver la faille juste avant la pause. Le but d'Emmanuel Rivière est venu sanctionner les errements défensifs de l'OL. Totalement oublié par Lovren, l'attaquant des Verts n'a eu aucune difficulté à ajuster Hugo Lloris d'une tête plongeante (0-1, 39e). Sous les yeux de Raymond Domenech, l'international Espoirs venait de signer sa cinquième réalisation en huit rencontres de Ligue 1. Rivière aurait même pu soigner un peu plus ses stats s'il n'avait pas vendangé une occasion en or, seul face au but vide (18e).

Copieusement dominé durant les quarante-cinq premières minutes, Lyon a donc su appuyer sur l'accélérateur durant les quarante-cinq suivantes. Autant le dire : les Verts n'ont pas vu le jour après la pause. Asphyxiés, pris à la gorge, acculés devant leur but, ils ont longtemps tenu, grâce à un Janot inspiré devant Toulalan (68e) et Lisandro (71e). Grâce, aussi, à une transversale salvatrice, sur une tête de Toulalan (85e). Sans Boumsong, Makoun et Bastos, blessés, l'OL a donc raté l'occasion de rejoindre Bordeaux et Montpellier, tous deux accrochés un peu plus tôt dans la soirée. Et si Lyon reste à deux points du duo de tête, celui arraché samedi soir pourrait s'avérer précieux au mois de mai.

"Forcément, c'est difficile, on le savait. On a bien démarré, puis on a eu un coup de fatigue, après on a été très bien. On mérite de remporter la rencontre, mais on a eu des poteaux contre nous. A Madrid, on a eu des barres (poteaux) avec nous, là contre nous."