Paris ouvre son compteur

Le PSG a éloigné la crise qui le guette actuellement à chaque match en remportant sa première victoire de l'année en Ligue 1 contre Toulouse (1-0) samedi et s'est donné un peu d'air pour préparer son choc contre Marseille, le 28 février. Mais le club de la capitale ne peut pas sortir entièrement rassuré de ce match où il a bénéficié de circonstances favorables: il a marqué sur penalty, joué à onze contre dix pendant plus d'une heure, et vu ses poteaux renvoyer deux frappes toulousaines dans la même minute.

Si la soirée s'est bien terminée, elle avait commencé dans un climat pesant. Les supporters du virage Auteuil décidant de maintenir la pression sur les Parisiens. Dans un communiqué, les Authentiks, la Grinta et les Supras appelaient à la démission de Colony Capital, actionnaire majoritaire du club. Par ailleurs beaucoup d'entre eux avaient pris la décision de se déplacer au stade sans encourager les joueurs. La cause de leur mécontentement ? La situation critique dans laquelle se trouve leur club : le PSG est la lanterne rouge du championnat sur la deuxième partie de saison avec un seul point à son actif. En revanche le TFC pointe à la 6e place de ce même classement et n'a pas encore perdu depuis l'année 2010. La grande force de l'équipe d'Alain Casanova est la défense puisqu'elle figure à la première position (19 buts encaissés depuis le début du championnat, égalité avec Bordeaux).

Pourtant les Parisiens débutent la rencontre avec beaucoup d'entrain. Ils occupent la moitié de terrain adverse à l'image de Giuly et Jallet qui combinent bien et adressent une multitude de centres aux attaquants franciliens. Le bloc toulousain est en difficulté sur le positionnement de Hoarau, juste derrière Erding, qui décroche et distille de bons ballons à son coéquipier.

La première occasion vient cependant du TFC : Kazim met en avant les largesses défensives de l'arrière garde parisienne mais l'attaquant toulousain ne muscle pas assez sa frappe (12e). Un peu moins de dix minutes plus tard Ebondo retient Luyindula dans la surface de réparation. M. Lannoy désigne le point de penalty et expulse le latéral droit du TFC. Hoarau transforme le penalty et libère les siens. Réduits à 10 les Toulousains procèdent en contre mais souffrent face aux Franciliens qui veulent creuser l'écart à l'image de Hoarau qui manque le doublé à la demi-heure de jeu après un coup de tête terrible suite à centre de Jallet.

Les rouge et bleu entament la seconde période comme la première en occupant le camp adverse. Erding n'est pas loin de donner de l'air à ses coéquipiers grâce à une talonnade magnifique qui met en lumière le talent de Pelé (57e). Le PSG, à l'image de sa saison, semble capable de prendre le large à tout moment mais sa fébrilité se fait sentir et paralyse son jeu. Les Toulousains le sentent et Capoue manque par deux fois l'égalisation. Le milieu du TFC touche d'abord le montant droit suite à une tête qui surprend la défense parisienne puis le montant gauche grâce à une frappe terrible après un très bon ballon donné par Machado dans la surface (65e).

Les locaux ne coulent pas. C'est même Giuly qui sème la révolte francilienne en enchainant les accélérations sur son côté et de très bons tirs, tous repoussé in extrémis par Pelé. Le lutin est d'ailleurs ovationné par le Parc à sa sortie. Le PSG va garder son avantage au score dans la douleur. Sur le plan comptable cette première victoire en 2010 fait du bien dans le contexte actuel, surtout à quelques jours de la réception de Marseille...

(Je retiens) "Avant tout la victoire, les trois points et, surtout, la manière. On fait quand même un très grand match. On a pas mal de situations, mais on n'était pas à l'abri jusqu'à la fin. On a un peu de réussite, mais on s'est créé aussi beaucoup de situations. Et la réussite, on est allé la chercher. On avait fait des grands matches contre Lyon (1-1), Monaco (0-1), mais avec un nul et une défaite à la clef."