Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Hoarau, le malaise

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/11/2010 à 09:18 GMT+1

Auteur de seulement trois buts cette saison, Guillaume Hoarau a affiché son malaise au grand jour à Montpellier (1-1), dimanche. Sorti après avoir raté une occasion nette, l'attaquant du PSG est longtemps resté prostré sur le banc. Antoine Kombouaré attend "beaucoup mieux" mais reste confiant.

Eurosport

Crédit: Eurosport

La tête entre les mains, capuche relevée, Guillaume Hoarau est reste prostré de longues minutes sur le banc des remplaçants après sa sortie à la 68e minute à Montpellier (1-1). L'image explique à elle-même le désarroi de l'attaquant parisien. La cause ? Réconforté par un membre du staff du PSG, il devait sans doit ressasser cette occasion qu'il avait manqué quelques instants avant d'être remplacé et qui aurait pu offrir la victoire aux siens. Une tête, assez facile, venue mourir sur le poteau qui l'a ensuite laissé sans réaction dans la surface. Un peu plus tôt, Hoarau avait déjà vu une tête repoussée sur sa ligne par Jeunechamp. "Ce soir, j’aurais pu faire gagner l’équipe, a-t-il regretté à l'issue de la rencontre, visiblement encore très affecté. C’est énervant mais je m’accroche. Mes partenaires me soutiennent. Ça va revenir et j’espère le plus vite possible parce que ça fait long. Il faut travailler dur car ça ne va pas tomber du ciel. Je suis dans le dur mais je ne lâcherai pas".
Mais le mal ne date pas d'aujourd'hui. Plus qu'une occasion manquée, aussi importante soit-elle, c'est sans doute le manque de réussite chronique qui mine l'attaquant du PSG. Son premier exercice sous le maillot parisien, ponctué par 19 buts, semble déjà loin. Le début de saison semblait pourtant lui indiquer le bon chemin avec 3 buts après cinq journées. Et puis plus rien. Hoarau est muet depuis le 11 septembre et un but au Parc des Princes face à Arles-Avignon (4-0). Soit une moyenne inquiétante d'un but toutes les 269 minutes. Le week-end dernier, face à Auxerre (2-3), il a déjà affiché des gestes d'agacement en refusant de serrer la main à Antoine Kombouaré au moment de céder sa place sous les sifflets. "C'est un non-évènement. Il va se remettre en question sur les prochains matches. Heureusement qu'il n'était pas content, l'avait alors défendu son entraîneur. Quand on gagne, on a le sentiment que tout va bien, mais c'est faux, il y a toujours des tensions. Et quand on perd, c'est que certains n'ont pas été compétitifs".
"Je ne lâcherai pas"
Cette fois, Kombouaré préfère placer son attaquant face à ses responsabilités. "C'est un score de parité au goût amer. Nous n'avons pas eu l'instinct de tueur, ni l'efficacité, ni le réalisme. Nous devons avoir l'envie de marquer, qui est l'essence du football", a ainsi laissé entendre l'entraîneur parisien. Sans le dire clairement, Claude Makélélé a lui aussi remis en cause le secteur offensif du PSG : "Il y a de la qualité, mais on ne s'arrache pas. Si on y croyait à fond, on serait revenu avec une victoire. Il faut qu'on soit un peu plus sérieux". Kombouaré veut donc voir un autre visage de son buteur. Et lui donne quelques pistes : "On a été capable de poser le jeu, de maîtriser. Il nous manque seulement l'efficacité devant le but, l'envie de tout casser, de rentrer le ballon avec beaucoup de rage", lui a-t-il conseillé indirectement avant de s'avouer "déçu". "J'attends beaucoup mieux de la part de Guillaume (Hoarau) et Mevlut (Erding)", annonce-t-il.
Car le problème Hoarau, c'est peut-être avant tout le problème du duo Hoarau-Erding. Le Turc, lui aussi, est en panne : il n'affiche que deux buts au compteur et n'a plus marqué depuis la 9e journée. Pour l'heure, le tandem, que l'on disait complémentaire et qui faisait rêver toutes les équipes de Ligue 1, ne fonctionne visiblement pas. "Ils sont complémentaires parce qu'ils se trouvent sur le terrain, ils font un gros travail défensif....Mais quand on a de telles occasions et que l'on ne les met pas, on ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes", a pourtant insisté Kombouaré dimanche soir. Sur Canal +, Elie Baup a avancé une autre explication à cette crise de confiance. "Le duo est touché. Ce qui est rarisime, c'est que les deux soient touchés", a constaté l'ancien entraîneur de Bordeaux qui a émis une idée : "Peut-être qu'il faut en enlever un des deux".
Kombouaré veut "de la rage"
A Paris, on n'envisage pas pour l'instant de démanteler le duo. Guillaume Hoarau doit simplement chasser le doute, lui qui s'est peut-être mis trop de pression depuis qu'il a intégré l'équipe de France où il ne s'est d'ailleurs pas encore montré à la hauteur malgré la confiance de Laurent Blanc. Mais ses coéquipiers ne s'inquiètent pas. "Il avait l'occasion de tuer le match. Ça n'est pas grave. C'est un grand joueur, il en aura d'autres. Il ne faut pas qu'il baisse la tête", dédramatise Giuly. Jallet se veut lui aussi rassurant : "Pour des attaquants, ce sont des moments difficiles lorsqu'ils ne marquent pas. Mais l'équipe parvient quand même à tourner. Ils peuvent s'appuyer là-dessus. Des jours meilleurs vont venir". Alors que manque-t-il à Hoarau pour retrouver l'instinct du buteur ? "De la rage, de l'envie peut-être de rentrer dedans, d'être plus agressif", selon Kombouaré. Mais, à une semaine du clasico face à l'OM, ce dernier assure : "Guillaume, je ne l'ai pas vu abattu. Il faut qu'il continue à persévérer dans le travail, qu'il ne doute pas, qu'il s'éclate, qu'il prenne du plaisir et ça viendra".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité