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"Pas bon pour le foot

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ParEurosport

Mis à jour 05/11/2010 à 17:54 GMT+1

Gaby Heinze n’a pas l’habitude de pratiquer la langue de bois. Le défenseur argentin de l’OM regrette la décision de la Ligue de ne pas permettre aux supporters olympiens de monter à Paris.

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Crédit: Eurosport

GABRIEL HEINZE, comment abordez-vous le clasico de dimanche ?
G.H. : Ce n’est pas MON match. Il y a plein de matches dans la saison. Mais c’est l’un des plus beaux, c’est vrai.
La tribune visiteurs a été fermée aux supporters marseillais. Quel est votre sentiment concernant cette décision ?
G.H. : Ce n’est que l’avis de Gabriel Heinze mais il se passe des choses qui ne me plaisent pas. S’il n’y a pas de supporter, il n’y a pas de spectacle. Le foot, c’est les supporters. Je ne comprends pas cette décision. Les gens qui décident ne sont jamais entrés sur une pelouse et n’ont jamais tapé dans un ballon. Ils ne connaissent rien au foot. Un clasico, c’est plus important pour les supporters que pour les joueurs ! Ce n’est pas un vrai clasico si les supporters ne sont pas là. Ce n’est pas bon pour le foot. Ce n’est pas normal.
Comment rendre ce match plus sûr ?
G.H. : Il faut la sécurité. C’est le plus important. Mais alors pourquoi ne pas le jouer dans l’après-midi ? Si on joue à 21 heures, c’est parce que c’est la télé qui décide. Et ça, tout le monde le sait.
Vous ne pratiquez pas la langue de bois…
G.H. : Mon père m’a éduqué comme ça. Si je ne fais pas ça, de là-haut, il le verra. J’aime la vérité. Je dis toujours ce que je ressens. Je n’ai pas deux discours. Une fois, j’ai dit que je ne reviendrai jamais en France dans un autre club que Paris. Je le pensais. Aujourd’hui, je suis venu à l’OM pour des tas de raisons.
Comment jugez-vous le parcours du PSG cette saison ?
G.H. : Le PSG est différent de l’an dernier. Paris montre maintenant de belles choses. C’est bon pour le football français. Cela me fait plaisir mais ce qui m’intéresse c’est ce que fait l’OM.
Que retenez-vous de vos années parisiennes ?
G.H. : Pendant trois ans, le PSG m’a beaucoup apporté. Cela me fait plaisir de retourner au Parc. Aujourd’hui, je n’ai plus aucun contact avec le PSG.
Cette rencontre oppose deux équipes en forme. A quel genre de match vous attendez-vous ?
G.H. : Ce sera un match engagé. Paris va vouloir battre le champion. Et nous, on a besoin des trois points. Ce match sera très dur.
Quel accueil va vous réserver le Parc des Princes ?
G.H. : Je ne sais pas ce qu’il va se passer. L’an dernier, j’étais mal… triste. J’ai vu tant de choses… Mais je suis tranquille par rapport à ce que j’ai fait dans ma vie. Peut-être que ça me donne encore plus de force. De toute façon, pire ce n’est pas possible.
L’OM a fait le plein de confiance contre Zilina ?
G.H. : Il y a quinze jours, vous (les médias) disiez que c’était la catastrophe à l’OM. Aujourd’hui, on n’est pas devenu la meilleure équipe d’Europe. On travaille toujours pareil. Le bilan se fait à la fin de la saison. Mais c’est sûr que c’est mieux de gagner 7-0 en Ligue des champions. On était obligé de gagner pour espérer se qualifier. A l’aller, Zilina jouait très bas et nous laissait peu d’espaces. Au retour, ils ont voulu attaquer avec cinq joueurs offensifs. Ce n’est parce qu’on a fait 45 minutes à Lille et 90 minutes à Zilina que l’OM est redevenu celui de février. Je ne veux pas comparer. Il reste encore beaucoup de travail. Et puis, un clasico c’est vraiment différent. Ce n'est pas parce qu'on gagne en coupe d'Europe qu'on a plus de possibilités de gagner ce match particulier.
Allez-vous continuer votre carrière à l’issue de cette saison ?
G.H. : J’espère profiter un jour d’autre chose. Mais mon caractère me dit que c’est impossible. Je vais essayer de ne pas avoir tout le temps cette pression que je m’impose. Je viens 1h30 avant l’entraînement. Depuis le début de ma carrière, entre le club et la sélection, j’ai souvent été à droite ou à gauche. J’ai envie de profiter de ma famille. Peut-être en fin de saison…
Vous ne pourriez pas évoluer au Qatar ?
G.H. : Pourquoi pas ? Aujourd’hui, je sais que c’est impossible. Je suis à Marseille. Mais je n’ai plus 20 ans. A 33 ans, je peux penser à autre chose. Dans le foot, certaines choses me font mal. Mais c’est moi, personnellement. Je suis un peu spécial. Je suis un ancien. Je vois des choses que je ne comprends pas. Je ne veux pas tout expliquer. Il faudrait des heures. Avec l’âge, on supporte moins de choses.
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