Rémy: Pas venu en touriste

L. R. : Ca a été un match compliqué, surtout en première période. On a été timorés. On avait l'impression que ça jouait au ralenti. Mais, en seconde période, on savait qu'il fallait vraiment élever notre niveau de jeu si on voulait l'emporter. Mais, avant cela, on a eu vraiment beaucoup de lacunes, tant sur le plan physique qu'au niveau de l'engagement. On n'était pas sur les deuxièmes ballons. On a su rectifier le tir mais je pense qu'il faut mieux débuter les entames de match et finir comme on l'a fait.

L. R. : Tout simplement, on n'a pas bien abordé le match. Ca arrive. L'important, c'est qu'on ait pu rectifier le tir. En seconde période, on a montré vraiment un autre visage. Mais c'est toujours mieux de commencer les matches avec de la sérénité et de la confiance. Il faut essayer de gommer au maximum les erreurs qu'on a faites en première période.

L. R. : A l'entraînement, les attaquants travaillent beaucoup devant le but. Le coach insiste sur le fait qu'il faut déjà cadrer d'une part. Après, on a la chance d'avoir un entraîneur qui connaît le football. On essaye d'appliquer au mieux ce qu'il nous dit. Les stats sont là. On a cadré 8 tirs sur 9, on en a concrétisé trois en buts. On a été réalistes, c'est vrai.

L. R. : Ca joue. Face à Nancy, on a vu une équipe qui n'était pas à la hauteur de ce que les gens attendent mais on gagne quand même. Ces points là peuvent faire du bien à la fin. On ne va pas cracher dessus. Ca nous fait du bien, notamment pour la confiance. On sait qu'on a beaucoup de matches à venir en peu de temps. On aura la Ligue des Champions, la Coupe de la Ligue qui s'ajoutent. On s'impose parfois dans la douleur mais ça nous fait du bien. C'est Marseille dans tous ses états. Mais c'est sûr qu'on préfère gagner dans de meilleures conditions.

L. R. : Peut-être pas un déclic mais on a pris conscience qu'on avait une énorme possibilité de prendre des points et surtout de faire un bond au classement. On savait que c'était un match qui avait de l'importance. On a fait ce qu'il fallait pour le négocier au mieux.

L. R. : On a vu ça. On s'intéresse aussi aux autres équipes mais on ne fait pas une fixation. On se concentre d'abord sur nos objectifs. Cela dit, c'est vrai qu'ils sont un peu à la traîne derrière. On en profite pour creuser l'écart et poursuivre sur notre excès de confiance pour enchainer les matches et surtout gagner.

L. R. : Non, je ne suis pas sur un nuage. Je sais ce que j'ai à faire. Je sais qu'il y a beaucoup d'attentes. J'ai essayé de m'adapter au plus vite à l'équipe. J'ai aussi eu la chance d'avoir un retour des coéquipiers qui m'ont très vite mis dans le bain. Après, il n'y a pas de secret. Je suis bien sûr content de ce qui m'arrive mais ça n'est pas le fruit du hasard.

L. R. : J'essaye d'apporter ma pièce à l'édifice et de contribuer au mieux au succès de l'équipe. Je ne suis pas venu à Marseille pour faire du tourisme. Même si je dois encore pas mal progressé dans mon jeu, on l'a vu en première période où j'étais dominé par mon adversaire direct. Mais je dois essayer d'apporter à cette équipe et jouer sur mes qualités.

L. R. : André-Pierre, je commence à vraiment connaître son jeu. Lui aussi. C'est un joueur qui peut vraiment nous servir d'appui et de soutien. Il peut prendre la profondeur. En se connaissant mieux, on commence à créer de belles phases de jeu. Il y a encore pas mal d'imperfections. Mais c'est vrai qu'on arrive mieux à se trouver à force de jouer ensemble.

L. R. : Il ne faut pas aller trop vite. Il y a une grande attente. Je la ressens au jour le jour. Surtout, il ne faut pas griller les étapes. Nous les joueurs, on essaye de ne pas se mettre de pression supplémentaire. Il y en a déjà assez comme ça. Mais, franchement, je ne me fais pas souci à ce niveau-là. Vu la qualité des joueurs que j'ai autour de moi, que ce soit Lucho ou André-Pierre (Gignac) qui a la faculté de marquer à n'importe quel moment. Quand l'équipe sera vraiment bien huilée, on peut s'attendre à de belles choses. Mais il faut garder les pieds sur terre.