Puel répond à Aulas

Pour Jean-Michel Aulas, il est LE responsable des échecs lyonnais depuis 2008. Vendredi, Claude Puel a réagi aux attaques de celui qui fut son président pendant trois saisons, jusqu'à l'été dernier. Et pour l'ancien entraîneur de l'OL, les propos de JMA n'ont qu'un objectif. Un seul : "servir de paratonnerre" à la saison du club rhodanien. Eliminé piteusement de la Ligue des champions par Nicosie, battu sans combattre en finale de la Coupe de la Ligue, Lyon est également distancé dans la course à la 3e place en L1, sur laquelle il compte six points de retard. Il ne lui reste que la finale de Coupe de France, le 28 avril, face à Quevilly, pour sauver les meubles.

Dans ce contexte morose, la sortie médiatique de Jean-Michel Aulas, trois jours avant la finale perdue face à Marseille (1-0 a.p.), s'explique. Dans les colonnes du Progrès, Puel avoue y "avoir ressenti de l'impétuosité et un manque de sérénité". "C'était à un moment où tout allait bien, où il pouvait manipuler les gens, insiste l'ancien coach de Lille et de Monaco. Je prends cela avec recul et dérision. Trahison est un mot violent qui n'a pas lieu d'être au vu de mon investissement. Malgré ce que j'ai enduré, on ne m'a jamais entendu sur de quelconques états d'âmes vis-à-vis du club, des joueurs, et pourtant il y aurait eu de quoi faire. Quand on dit que je manque de dignité, certains devraient balayer devant leur porte."

Débouté devant le Conseil des Prud'hommes, le 13 décembre dernier, Claude Puel réclame toujours 5 millions d'euros de dommages et intérêts pour son contrat rompu une année avant son terme. "L'arrangement proposé au départ par le président n'était pas sérieux. Nous sommes partis sur une procédure qui durera ce qu'elle durera." Car Puel estime qu'il n'a pas rougir de son bilan sur le banc rhodanien. "Bien sûr, qu'il manque un titre, mais chaque printemps, nous étions en mesure d'aller le chercher. Or un simple nul et c'était la crise." Sous ses ordres, l'OL avait atteint le dernier carré de la Ligue des Champions pour la première fois de son histoire en 2009-2010. Une saison que le club lyonnais avait également conclue à la 2e place de Ligue 1. Et que "le président avait qualifiée comme la meilleure du club", rappelle Puel. L'été dernier, il l'a laissé au 3e rang. Une place de mieux que celle occupée par l'équipe de Rémi Garde à six journées du dénouement.