TFC : l'Europe en tête

Jusque-là, on avait l'habitude d'entendre parler du TFC comme d'une équipe discrète, au jeu pas toujours reluisant, et qui vivait dans l'ombre des grands cadors du championnat mais aussi de son voisin rugbystique le Stade Toulousain. Chaque année, dans le sillage du discours de début de saison du président Olivier Sadran, entraîneur et joueurs répétaient inlassablement que l'objectif était le maintien en Ligue 1 et de faire le mieux possible. "Entre la cinquième et la quinzième place" lançait même à qui veut l'entendre le patron du club. Ce début de saison n'a évidemment pas dérogé à la règle. Mais depuis quelques semaines, ce discours un peu indigeste s'est radicalement transformé.

Désormais, le Toulouse Football Club, septième à trois points du quatrième, ne se cache plus. Probablement rassuré par un maintien déjà acquis et les progrès au niveau technique, tactique et mental constatés chez la plupart des jeunes joueurs du club, Alain Casanova a été le premier à sortir du bois. Avant la victoire convaincante face à Lyon (3-0), le coach des Violets réclamait au moins douze points à son groupe pour les sept dernières rencontres de championnat. Total selon lui nécessaire pour obtenir un strapontin pour l'Europe.

Depuis, malgré la défaite en Savoie face à l'ETG (2-1) et avant de recevoir au Stadium Montpellier, le propos reste le même. "Continuer sur une dynamique positive à domicile est important, a rebondi l'entraîneur toulousain en conférence de presse ce jeudi. On sort d'un match qui nous a frustrés. On était supérieur à Evian. On doit penser au collectif pour bien finir. Car terminer quatrième n'est pas pareil que huitième en termes économiques. Et si possible pour jouer la coupe d'Europe."

Un message repris en chœur par ses joueurs. A l'image de Franck Tabanou qui y croit dur comme fer. "Après Montpellier, on a quatre matches contre des équipes qui jouent le maintien. Ce sera difficile mais c'est à notre portée. On a tout pour finir européen." Son partenaire Etienne Capoue se montre, lui, encore plus décidé. "On n'a rien à perdre et tout à gagner. On n'a pas de pression car on connaît nos qualités. On sait qu'on peut y arriver et personne ne nous attend. Ce serait un échec de rater l'Europe." Ce souffle nouveau qui s'empare de l'ile du Ramier est probablement aussi un message implicite pour inciter les spectateurs, lassés du manque d'ambition jusqu'ici affiché, à venir garnir les travées d'un Stadium qui n'a jamais fait le plein cette saison. Cet appel au soutien populaire arrive à point nommé avant la réception ce vendredi du voisin héraultais, leader du championnat.