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Une faim de Lyon

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ParEurosport

Mis à jour 27/01/2012 à 15:38 GMT+1

Avant une semaine qui les verra jouer les demi-finales de Coupe de la Ligue puis se mesurer au Vélodrome, Marseille et Lyon sont les deux seules équipes françaises encore en lice sur quatre tableaux. Et elles entament une période cruciale pour leur fin de saison. Aujourd'hui, notre zoom sur l'OL.

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Crédit: Eurosport

LES PIÈGES QUE LYON A SU ÉVITER
Il y a neuf semaines, l'OL était bien mal embarqué. L'équipe de Rémi Garde venait d'aligner trois revers et un nul. Les faux-pas à Sochaux (2-1) et contre Rennes (1-2) l'avaient relégué à la cinquième place en L1. Ceux face au Real Madrid (0-2) et contre l'Ajax (0-0) avaient sérieusement compromis son avenir européen. Depuis, Lyon a composté son billet pour les 8es de finale de la Ligue des champions, en écrivant un scénario improbable à Zagreb (1-7). Et s'il souffle toujours le chaud et le froid en Championnat - ses deux revers à Valenciennes (1-0) et à Montpellier (1-0) le prouvent -, il est toujours vivant dans les deux Coupes nationales. Son parcours en Coupe de la Ligue était pourtant semé d'embûches. L'OL a dû s'offrir les scalps de Saint-Etienne (1-2) et de Lille (2-1) pour s'ouvrir les portes du dernier carré. Il n'a pas eu à forcer son talent pour éliminer son voisin de La Duchère (1-3) et Luçon (0-2) en Coupe de France. Résultat : Lyon joue encore sur quatre tableaux au moment d'aborder le mois de février. Seuls les Marseillais peuvent en dire autant.
CE QUI ATTEND L'OL
Samedi, face à Dijon, Lyon entame une période soutenue. Surchargée, même : l'OL s'apprête à disputer sept matches en trois semaines. "Il y aura un rythme difficile à soutenir et des adversaires de qualité, a prévenu Rémi Garde. Il y aura des matches de Coupes… mais une seconde partie de saison, c’est toujours cela. On ne tremblera pas. C’est le haut niveau et je m’en félicite." Dans le détail : dès mardi prochain, l'OL jouera une place en finale de Coupe de la Ligue à Lorient. Cinq jours plus tard, il se rendra à Marseille. Il enchaînera ensuite par trois réceptions : Bordeaux (le 8 février) en Coupe de France, Caen (le 11), en L1, et l'APOEL Nicosie (le 14), en Ligue des champions, viendront tour à tour à Gerland. Ce tunnel s'achèvera le 18, à Bordeaux. Ensuite ? Lyon aura une semaine pour préparer la réception... du Paris Saint-Germain. Sacré programme en perspective.
L'ÉTAT DES TROUPES
Hugo Lloris le reconnaissait début janvier : Lyon "n'a pas un effectif assez important pour pouvoir jouer sur tous les tableaux". Mais le calendrier démentiel qui attend l'OL dans les prochaines semaines a au moins une vertu, dixit le gardien international : "Ça permet de donner du temps de jeu à tout le monde et d'accumuler de la confiance." La réalité est un peu plus contrastée. L'incongruité du calendrier a imposé aux Lyonnais trois matches en six jours début janvier. Puis un seul en quatorze, à Montpellier (1-0). Garde résume : "Ces temps-ci, on s’est beaucoup préparé… Je sens que les joueurs ont envie de compétition."
Après des semaines de bricolage, l'entraîneur rhodanien récupère enfin ses cadres au compte-gouttes : Anthony Réveillère et Yoann Gourcuff ne souffrent plus des ischio-jambiers. Mais les forfaits de Cris (cuisse) et Lovren (tendon d'Achille) laissent un vide en défense centrale. Samedi, Garde reconduira la paire Gonalons-Umtiti pour la cinquième fois consécutive. Contraint et forcé. Contre Dijon, la suspension de Kim Källström, conjuguée aux absences de Cris et de Lovren derrière, vont le pousser à associer Clément Grenier et Gueïda Fofana au milieu. Cela signifierait qu'il reste fidèle au 4-4-2 remis au goût du jour depuis le retour de LIsandro. "Je ne m’enferme pas dans les systèmes, tempère Garde. Je suis très attentif aux états de forme et à l’état d’esprit des joueurs. C’est cela qui guide mes décisions."
LA PRIORITÉ
Au sein de la maison lyonnaise, deux ambitions se dessinent. Aux yeux de Jean-Michel Aulas, finir dans les trois premiers du Championnat est un impératif absolu. Il y a va de la santé financière de son club, déficitaire depuis deux ans. Mais après trois saisons sans trophée, difficile de négliger les Coupes nationales. Il y a une quinzaine de jours, avant que son équipe accède au dernier carré de la Coupe de la Ligue, Rémi Garde avait eu ses mots, tellement révélateurs de l'ambition dévorante qui anime son vestiaire : "Je sens effectivement que ces trois ans sans titre interpellent les joueurs. Il y a de l'émulation, de l'envie dans mon groupe autour des deux coupes nationales. Même si la Coupe de la ligue est parfois décriée, on est tous pareil, quand on voit le soir de la finale une équipe soulever le trophée, même si ce n'est "que" la Coupe de la Ligue pour certains, on a les boules (sic). Donc il vaut mieux y être." Venu à Lyon pour "gagner des titres", Hugo Lloris est un peu plus mesuré dans son analyse. "Les Coupes ont toujours eu un intérêt, mais ça reste aléatoire. Il faut d'abord se concentrer sur l'objectif minimum qui est d'atteindre le podium en championnat." Les trois prochaines semaines trancheront.
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