L'OM doit réagir à Brest

Marseille peut-il encore jouer les premiers rôles ? La claque reçue face à Lyon (1-4), au Vélodrome qui plus est, est venue conforter les partisans d'un OM en surrégime en début de saison. Si le classement reste anecdotique à ce stade de la saison, les Marseillais ont laissé filer une place de leader qui leur tendait pourtant les bras. Mais Elie Baup a beau se réfugier derrière le penalty qui a changé la physionomie du match dès la 3e minute, au-delà du score, c'est la différence de niveau entre les deux équipes qui peut inquiéter. Face à l'OL, l'OM a été dominé de la tête et des épaules, en particulier au milieu de terrain.

En Bretagne, on en saura plus sur la capacité de réaction des Olympiens. Cette semaine, la défaite a été difficile à digérer du côté de la Commanderie. Mais la baisse de rythme ne date pas d'aujourd'hui. L’OM n’a gagné que deux de ses onze derniers matches toutes compétitions confondues (contre Ajaccio et Lille en Ligue 1), pour six défaites et trois nuls. Dans un climat de polémique autour de l'attitude du président Vincent Labrune, qui a même poussé Elie Baup à dénoncer une cabale contre l'OM ("on veut nous nuire"), Steve Mandanda et ses coéquipiers sauront-ils se révolter et répondre à cet appel à "se dresser contre l'adversité" ?

Sur le papier, Brest, modeste 13e de Ligue 1, n'apparait pas comme un obstacle insurmontable. C'est pourtant un véritable test qui attend Marseille. A domicile, les hommes de Landry Chauvin trônent à la troisième place du classement de Ligue 1. Avec cinq victoires et un nul depuis le début de saison à Francis-Le Blé, ils font même partie des trois formations encore invaincues dans leur stade (avec Bordeaux et Valenciennes) avant d'accueillir l'OM, Montpellier puis le PSG. Une victoire en Bretagne ne ferait pas de Marseille en futur champion de France en puissance. Mais un nouveau couac ferait mauvais genre quand on prétend viser le podium.

L'air brestois ne réussit pas à l'OM. Francis-Le Blé est en effet le stade de Ligue 1 dans lequel l'Olympique de Marseille s’est déplacé le plus de fois sans jamais s'imposer : 9 matches pour 6 défaites et 3 nuls. Et l'histoire récente n'a fait que confirmer la tendance. Depuis la remontée du club breton dans l'élite, les Phocéens n’ont marqué aucun but en deux déplacements dans le Finistère.

Au moment de se rendre à Brest, la déroute lyonnaise est encore dans les esprits. "On est forcément marqué par ce genre de défaite", avoue Mandanda qui s'interroge sur le visage de son équipe dimanche après-midi : "Le plus important est de voir ce qu'on met après. Soit on reste abattu et on va à Brest en reculant et ça risque d'être compliqué pour nous, soit on fait preuve de caractère et on essaie de montrer un autre visage pour remporter ce match." L'entraîneur brestois penche plutôt pour la seconde option. "Je m'attends à une réaction d'orgueil, prévient-il. L'OM était quand même en tête avant cette défaite (à égalité avec le PSG) et, au bout de 14 journées, cela veut dire quelque chose". Il entend malgré tout exploiter la mauvaise passe traversée par les Marseillais. "La clé, c'est notre capacité à ouvrir le score. Si on y parvient, on pourra les faire douter", espère-t-il.

Bonne nouvelle pour l'OM, ils n'auront pas à surveiller Eden Ben Basat. Le meilleur buteur brestois (5 réalisations) est suspendu. Landry Chauvin, qui sera également privé d'Adama Ba (dos) et Alexandre Alphonse (tendon d'Achille) alors que Jonathan Ayité (cuisse) est incertain, aura donc l'occasion de relancer Charlison Benschop, plus gros transfert de l'histoire du club et auteur d'un seul but cette saison en huit matches. Côté marseillais, c'est Rod Fanni (suspendu) qui fera défaut. Elie Baup pourrait également être tenté de laisser souffler Souleymane Diawara et de titulariser Lucas Mendes en défense.

Brest: Thébaux - Baysse, Martial, Kantari, B. Mendy - A. Sissoko - L. Touré, Licka, Chafni, Lesoimier - Benschop

Marseille: Mandanda - Kaboré, Nkoulou, Mendes, Morel - Abdullah, Cheyrou - Amalfitano, Valbuena, A. Ayew - J. Ayew