Ligue 1 - PSG - Stade Rennais : Cette fois, Rennes a joué

Le Stade Rennais préfère le Parc des Princes au Stade de France. Au plus mal sur le plan mental après leur nouvelle déroute en finale de Coupe de France devant leurs bourreaux guingampais (0-2) et en difficulté au niveau comptable pour assurer leur avenir parmi l’élite, les joueurs de Philippe Montanier ont réussi l’exploit de faire tomber le leader et champion parisien dans son antre (1-2).

Les Rennais étaient déjà les derniers à avoir battu le PSG au Parc des Princes en Ligue 1. C’était en novembre 2012. Sur le même score, déjà. A la surprise générale, ils ont récidivé et ne doivent plus avoir peur de descendre en Ligue 2. "C'est un soulagement parce que le maintien est assuré, avec notre goal-average on est tranquille", pouvait se féliciter Montanier après ce déplacement fructueux. Avec six points d’avance sur Sochaux, premier relégable et une différence de buts largement favorable à deux journées de la fin (+1 contre -22), Rennes peut respirer.

Depuis le succès rennais, le PSG restait sur une impressionnante série de 29 matches à domicile sans défaite pour un joli ratio de 71 buts marqués contre seulement 9 encaissés. En face, Rennes n’avait remporté que 4 de ses 19 derniers matches de championnat et 5 de ses 25 derniers déplacements en L1. Malgré ces chiffres et surtout malgré l’ouverture du score rapide de Lavezzi (3e) et une nette domination des champions 2014 dans le premier quart d’heure, les visiteurs bretons ont d’abord eu le mérite de ne pas totalement sombrer.

L’équipe de Montanier, largement remaniée par rapport à la finale de la Coupe de France, a su laisser passer l’orage, s’accrocher en se montrant solidaire en défense et attendre les contres. "Je m'attendais à une réaction, peut-être pas à une victoire à Paris, mais on est coutumier du fait, a poursuivi Philippe Montanier qui n’avait encore jamais connu le succès face au PSG (1 nul, 4 défaites). Après une contre-performance comme celle de la finale de la Coupe de France, on a souvent réagi". Face aux 69% de possession de balle des Parisiens, ses joueurs ont répondu par la combativité et la précision (4 tirs cadrés sur 5). Foued Kadir a égalisé sur son unique tir de la rencontre (23e) et signé son sixième but de la saison, le premier but depuis la 11e journée. Quelques instants plus et avec la réussite de son côté, Paul-George Ntep s’est montré tout aussi réaliste et a donné l’avantage aux visiteurs sur un coup franc excentré (27e).

Paris n’avait pas encaissé le moindre but à domicile en 2014, Rennes lui en a planté deux. Ensuite, les Bretons ont tenu face aux 24 tirs, aux 13 corners et aux 46 centres parisiens. "Ce qui est important, c'est que dans la difficulté, l'adversité, l'unité au sein du club nous a permis d'être costauds et d'obtenir un résultat", relève le coach. Pris à parti à l’entraînement par leurs supporters en début de semaine, les joueurs bretons ont réagi de la meilleure manière. Cela ne suffira certainement pas pour envisager une réconciliation immédiate mais la sérénité devrait faire son retour.