OL - ASSE (1-2) : Galtier avait le bon plan et Trémoulinas pour l'appliquer

Au vu de la feuille de match, beaucoup pensaient que Christophe Galtier était venu à Lyon pour bétonner. Raté. Avec trois défenseurs axiaux (Zouma, Sall, Perrin), l’entraîneur de l’ASSE, qui avait pensé à cette formule inédite la veille avec son staff, a joué un sale tour à l'OL et remporté un succès des plus importants, dimanche (1-2). Le scénario du match a surtout pris le contre-pied de l’idée reçue sur cette charnière renforcée puisqu’elle a permis aux latéraux de s’exprimer pleinement. "On était venu ici pour marquer des buts", enfonce Galtier. Il avait les hommes pour. Notamment un : Benoît Trémoulinas.

L’ouverture du score est venue d’un centre tendu de l'ancien Bordelais (Erding, 28e). Depuis son côté gauche, Trémoulinas a été la plaque tournante des Verts. Il a d'ailleurs été le joueur le plus sollicité de la rencontre (76 ballons touchés comme… Henri Bedimo). Surtout, celui qui est prêté par le Dynamo Kiev depuis le mois de janvier en a joué la majorité dans le camp adverse, apportant ainsi un vrai surnombre sur les phases offensives. "On avait mis en place ce 3-5-2 parce qu’on s’attendait à avoir des espaces dans les couloirs, a-t-il confié sur Canal+. On a eu du mal durant les dix premières minutes mais, après, je me suis retrouvé souvent seul sur mon côté et en un-contre-un avec Tolisso. Ça m’a permis de me mettre souvent en position de centrer devant le but." Et de contenir les offensives adverses.

Positionné très haut, il a suivi en spectateur l’égalisation lyonnaise partie de son côté après une percée de Bafé Gomis. "On aurait dû faire une faute plutôt que de les laisser jouer", regrette-t-il. Le but de Lacazette ne restera finalement qu’une péripétie dans la soirée du Bordelais qui a retrouvé le sourire en 2014. Après s’être fait oublier six mois en Ukraine suite à son départ de Bordeaux l’été dernier, Trémoulinas est vite devenu nostalgique de la L1 au point de draguer ouvertement son ancien club. Ce sont finalement les Verts qui ont eu le nez creux en l’engageant pour remplacer Faouzi Ghoulam (parti à Naples) sur le côté gauche où il vient d’enchaîner huit titularisations consécutives. Précieux offensivement et toujours propre dans son replacement, l’international français (une sélection face à l’Uruguay en juin 2013) se donne les moyens de convaincre Saint-Etienne de lever l’option d’achat fixée à quatre millions d’euros en juin prochain. D’ici là, il aura un rôle important à jouer dans la course palpitante à la Ligue des champions.