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Affaire des transferts présumés frauduleux de joueurs de l'OM, Diouf : "Rien à me reprocher"

Martin Mosnier

Mis à jour 20/11/2014 à 22:06 GMT+1

Pape Diouf s'est exprimé pour la première fois après sa garde à vue ce jeudi en conférence de presse. L'ancien président de l'OM clame son innocence.

Pape Diouf

Crédit: Panoramic

Pape Diouf est tombé des nues. Durant plusieurs minutes devant les journalistes, l'ancien président de l'OM a témoigné de son étonnement d'avoir été mis en garde à vue durant 36 heures dans le cadre d'une enquête sur les transferts présumés frauduleux de joueurs à l'Olympique de Marseille et sur le lien du club avec le grand banditisme : "Jen'ai absolument rien à me reprocher", a clamé Pape Diouf. "Je n'ai aussi aucune casserole judiciaire."
La quinzaine de personnes - dirigeants, personnels et intermédiaires de l'OM - placés en garde à vue mardi ont tous été remis en liberté. Pour l'heure, aucune poursuite n'a été engagée contre ces individus. "Ce qui est formidable, c’est que dans cette affaire, ceux qui m’interrogeaient étaient plus gênés que moi car ils savaient que je n’avais rien à me reprocher", a continué Diouf. "Quand j’ai vu le juge, je lui ai dit que je ne savais pas pourquoi j’étais là. Il m’a dit que la procédure voulait que ce soit un groupe de personnes qui étaient convoquées."

"Ceux qui m’ont succédé ont de l’animosité à mon égard"

Pape Diouf s'en est pris à l'institution judiciaire. S'il la "respecte", l'ancien président marseillais assure qu'elle ne doit "pas être mise en spectacle". "J'ai quitté l’OM depuis cinq ans et demi et on continue de parler de moi", a-t-il conclu. "Ceux qui m’ont succédé ont de l’animosité à mon égard. S’il y avait une seule virgule mal placée, ils l’auraient fait savoir. C’est dire si j’ai laissé des comptes propres."
Pour l'ancien journaliste sportif, il n'a servi que "de pédagogue pour savoir comment fonctionne un club professionnel" et "comment les transferts se faisaient". Il ne devait alors sa présence en garde à vue qu'en sa qualité d'ancien président de l'OM (2005-2009) : "Lorsque le juge est venu pour me signifier la prolongation de ma garde à vue, il n'était pas à l'aise. (...) Il m'a dit: 'il y a un problème qui concerne un groupe de personnes, il était bien qu'on entende tous ces gens dans les mêmes conditions'."
Avant de livrer une anecdote au micro du Phocéen après la conférence de presse : "À un moment donné, je me suis dit 'il ne manque que le bar !' Ce qui était formidable, c'est le témoignage d'amitié de ces policiers. Tous avaient vis-à-vis de moi une manière de sympathie et d'amitié qui m'ont touché. J'espère que je ne leur porte pas tort en révélant ça, ils n'ont pas voulu me mettre dans les cellules. Ils m'ont pris deux fauteuils qu'ils m'ont placés à côté d'eux. Ils sont allés m'acheter une pizza. Ils m'ont dit : 'De toute façon on ne sait pas pourquoi vous êtes là, mais vous n'auriez jamais du être là, avec vous on s'est régalé. Vous restez notre président'. C'est quand même formidable."
Enfin, il a jugé également que ses prises de positions "sur les quotas, sur les propos de Sagnol" (sur le "joueur typique africain") ou sa remise en cause de l'équipe de France avaient pu gêner.
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