Après MHSC - OM (2-1), notre antisèche : Marseille inquiète dans le jeu et l'état d'esprit

Malgré l’absence du pilier de sa défense, Nicolas Nkoulou (parti à la CAN), Marcelo Bielsa a ressorti sa défense à trois face à Montpellier. Un choix qui n’a une fois de plus pas vraiment convaincu. D’abord parce que sans son leader, l’arrière-garde a été beaucoup trop friable, laissant des espaces à Montpellier. Ensuite parce qu’Imbula, trop seul devant sa défense, a eu du mal à servir de relais au cœur de son équipe et a été constamment pressé par les joueurs offensifs du MHSC. Coupé en deux, Marseille s’est fait manger au milieu de terrain par l’agressivité de ses adversaires, toujours prompt à harceler le porteur du ballon.

Faire la liste des Olympiens à leur niveau ce soir est plutôt simple et rapide. Il suffit d’y mettre Mandanda, auteur d’une belle parade malgré les deux buts encaissés sur lesquels il ne peut pas grand-chose. Le reste de l’équipe a été loin de ses standings. Mention spéciale à l’arrière-garde plus que bousculée (Fanni, Morel, Mendy) et à Dimitri Payet et Michy Batshuayi, fantomatiques. André-Pierre Gignac a loupé une occasion décisive mais a été très peu servi par ses partenaires. Imbula a ramé.

En face, les joueurs montpelliérains ont réalisé une prestation de haut vol. Notamment Paul Lasne qui a servi Bérigaud, par ailleurs très remuant en pointe, sur son but avant de doubler la mise. Anthony Mounier n’a lui aussi pas compté ses efforts en plus de signer sa 5e passe décisive en championnat. Au cœur du jeu, Morgan Sanson a été précieux mais sa grosse faute vient ternir quelque peu son bilan.

Morgan Sanson lui a offert un but mais André-Pierre Gignac n’a pas su en profiter (47e). Au retour de la pause, le Montpelliérain a effectué une passe en retrait malheureuse dans sa surface. Bien placé, Gignac a anticipé et intercepté avant d’envoyer sa frappe au-dessus de la cage adverse. Une occasion rêvée d’égaliser, que le buteur marseillais n’a pas convertie.

Comme le nombre de points gagnés par l’OM lors de ses cinq derniers déplacements en L1. Un total famélique qui met aujourd’hui Marseille sous la menace de l’OL et du PSG. Cette difficulté à voyager lui a même été fatale : les hommes de Bielsa n’ont plus gagné depuis le 4 octobre à l’extérieur (1-2 contre Caen) toutes compétitions confondues et ont donc été éliminés des deux coupes nationales.

Mais qu’arrive-t-il à l’OM ? Où est le jeu, la gnaque, l’animation offensive qui ont fait son succès de la première partie de saison ? Il y a eu Monaco (1-0) d’abord et il y a Montpellier aujourd’hui. Deux matches au cours desquels Marseille a semblé perdre l’état d’esprit irréprochable qui faisait sa force. L’absence de repli sur le premier but du MHSC en est le symptôme.  L’élimination à Grenoble en Coupe de France n’est pas là pour rassurer beaucoup plus.

Si l’état d’esprit a changé, le jeu s’essouffle également. La baisse de forme de Dimitri Payet en est le syndrome le plus frappant. Moins percutant, celui qui rayonnait dans l’animation marseillaise n’est plus que l’ombre de lui-même. Devant Gignac ne peut pas faire la différence seul à chaque match. Même Imbula semble tirer la langue après une première partie de saison de haut vol. Avec l’absence de Nicolas Nkoulou, Marseille, toujours en tête de la Ligue 1, doit vite se ressaisir pour ne pas vivre quelques semaines compliquées.