Bordeaux-PSG (3-2), affaire Ibrahimovic : Y avait-il vraiment de quoi être énervé par l'arbitrage ?
Mis à jour 16/03/2015 à 13:57 GMT+1
Au-delà de la polémique suscitée par les propos de Zlatan Ibrahimovic, l’interrogation sur le fond subsiste depuis dimanche. L’arbitrage de Lionel Jaffredo a-t-il réellement lésé le PSG, battu à Bordeaux (3-2) ? L’analyse de la rencontre et des faits de jeu en question tend plutôt à nuancer la thèse du Suédois.
Des propos forts, un ministre qui s’insurge, une polémique médiatique, un communiqué d’excuses… Les hommes en noir sont de nouveau sous le feu des projecteurs, au lendemain des déclarations de Zlatan Ibrahimovic sur l’arbitrage de Bordeaux-PSG (3-2)
Les propos, le protagoniste, l’enjeu : tout, dans cette affaire, invite à la démesure. Qu’en reste-t-il vraiment, une fois le match analysé à tête reposée ? Une poignée de décisions arbitrales contestables, une erreur manifeste, et un ressenti : l’arbitrage de M. Jaffredo n’a pas pesé sur le sort de la rencontre autant qu’Ibrahimovic eût aimé le croire.
Sur son premier but, Zlatan aurait pu être sanctionné
Evidemment, Ibrahimovic ne pensait pas à ça en s’emportant contre l’arbitrage. Mais son premier but, à la 50e minute, aurait pu être invalidé par Lionel Jaffredo. Dans sa volonté de chiper le ballon à Ilori, le Suédois a attrapé le bras puis poussé dans le dos le Portugais. Si les contacts entre défenseurs et attaquants sont fréquents, notamment lors de ces actions-là, il n’aurait pas été scandaleux de voir l’arbitre siffler un coup-franc en faveur des Girondins.
A 1-1, le PSG voit un penalty lui filer sous les doigts
Quelques minutes plus tard, le PSG se procure une situation dangereuse dans la surface. Lavezzi est accroché par Sané et s’écroule. Mais l’arbitre ne bronche pas et laisse le jeu se poursuivre, au grand dam des Parisiens. "Sané retient le Parisien par le bras, c’est une faute passible d’une sanction, explique Bruno Derrien, ancien arbitre international, dans L’Equipe. Et dans la surface, c’est penalty."
Le penalty accordé à Lavezzi, une forme de compensation ?
Il faudra au PSG attendre vingt minutes pour voir l’arbitre désigner le point de penalty à son avantage. En fin de match, Lavezzi percute à nouveau et entre dans la surface de réparation. Mariano, le défenseur bordelais, met son pied en opposition. L’Argentin, qui déboulait à pleine vitesse, s’écroule. Et obtient, cette fois-ci, le penalty, tandis que les Bordelais crient à la simulation. "Dans sa chute, il exagère, ce qui pousse l’arbitre à siffler, commente Derrien. Mais au départ, il y a contact." Et l’ancien homme en noir de conclure : "Difficile de trancher."
La passe en retrait de Sané à Carrasso, une erreur indiscutable du trio arbitral
C’est l’action qui a cristallisé la colère d’Ibrahimovic. A la 86e minute, une passe en retrait de Sané est contrôlée, puis captée… à la main par Carrasso. Une erreur incompréhensible du gardien bordelais, qui aurait dû être sanctionnée d’un coup-franc indirect dans la surface de réparation. Les trois arbitres ayant vu la scène, il apparaît d’autant plus surprenant que la faute n’ait pas été sifflée. Deux minutes plus tard, les Girondins marquent le but qui scelle leur victoire (3-2).
Conclusion : M.Jaffredo n'a pas été très inspiré mais le PSG n'a pas perdu par sa faute
Un premier but accordé malgré une légère poussette et un penalty contesté d’un côté, un penalty refusé et un coup-franc indirect oublié de l’autre : Lionel Jaffredo n’aura probablement pas réussi la meilleure prestation de sa carrière, dimanche. De là à y voir un Paris Saint-Germain lésé ou une performance arbitrale historiquement mauvaise, il y a un pas que Zlatan Ibrahimovic a franchi avec une légère précipitation dimanche soir.
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