Ibrahimovic, Leroy, "Classique" : L'abécédaire d'OM - PSG (2e partie, de H à N)
ParEurosport
Publié 03/04/2015 à 07:42 GMT+2
Avant le choc de dimanche entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, nous vous proposons un petit abécédaire pour vous plonger dans la riche et croustillante histoire des duels entre ces deux monuments du foot français. Deuxième volet vendredi, de la lettre H à la lettre N.
Laurent Vergne et Maxime Dupuis
H comme... H1N1
Le virus H1N1, également connu sous le petit nom de "Grippe A", a semé un gentil vent de panique au second semestre 2009. Le PSG et l'OM en furent des victimes collatérales. Alors que les deux équipes doivent s'affronter au Vélodrome le 26 octobre en Ligue 1, l'effectif parisien est touché par le virus. Le jour du match, Giuly et Sakho sont contraints de renoncer. De peur d'une contagion, par précaution, le match est reporté par la LFP. Seul souci, les supporters parisiens sont déjà arrivés sur la Canebière. Un peu énervés, ils se frottent à leurs amis marseillais, et tout ça finit par dégénérer. On déplore une dizaine de blessés, dont un supporter parisien renversé par une voiture. Une image navrante et marquante.
I comme... Invincibilité
Si le bilan global des OM - PSG est très équilibré (voir le premier épisode de notre abécédaire), il cache quelque séries d'invincibilité bien établies. Dont une qui court actuellement : Le PSG est invaincu lors de ses 8 derniers matches face à l'OM. La dernière victoire phocéenne remonte au 27 novembre 2011 (3-0).
Avant ça, le PSG et l'OM se sont souvent renvoyé la balle :
- Entre octobre 2002 et novembre 2004, Paris avait remporté 9 chocs de suite face à l'OM (toutes compétitions confondues).
- Entre avril 1990 et mai 1999, Marseille est resté invaincu face au PSG en championnat : 14 matches, 8 victoires (ndlr : le PSG a remporté une demie de Coupe de France en 1995 mais l'OM était en D2).
- Le Vélodrome est resté une citadelle imprenable durant quinze ans pour Paris. Entre 1988 et le show Ronnie en 2003, le PSG y a perdu 9 fois pour 3 nuls.
J comme… Jairzinho
Jairzinho a été une des plus grandes stars à jamais fouler les pelouses de Ligue 1 même si, sportivement, le passage à l'OM du mythique buteur du Brésil 1970 n'aura pas constitué une immense réussite. Mais il a été impliqué dans une des premières polémiques nées d'un PSG-OM. En 1975, les deux équipes se croisent en quarts de finale de la Coupe de France. Au match retour, une bagarre éclate, et Jairzinho est accusé d'avoir bousculé un arbitre de touche. Son compatriote Paulo Cezar aussi. Jairzinho conteste mais rien n'y fait, il est suspendu une année entière par la FFF ! Il décide de rentrer au pays. La carrière marseillaise d'un mythe du football s'est donc arrêtée net face au PSG.
K comme... Kung-fu
Zlatan Ibrahimovic n'a pas mis bien longtemps à marquer les duels OM - PSG de son empreinte. Vingt-trois minutes exactement. Sa première visite du Vélodrome s'est conclue par un doublé pour Paris (2-2). Un coup franc canon et, surtout, un premier but splendide. Zlatanesque pour tout dire. Sans doute le plus beau depuis la tête de Boli et le lob de Pauleta. Sur un corner de Maxwell, la star parisienne s'est débarrassée de son adversaire direct d'une reprise du talon, mi-aile de pigeon, mi-geste de kung-fu. Du Zlatan dans le texte. Magique.
L comme… Leroy
Un Marseillais. Un Parisien. Un Leroy. Deux Leroy. Un accrochage. Deux expulsions. Voilà le résumé de la drôle de séquence qui vient pimenter cet OM-PSG de février 2000. Alors que Marseille traine sa misère en bas de tableau, Paris lorgne la Ligue des champions. Le PSG mène 1-0 quand, à la 18e minute, Leroy Jérôme, joueur de l'OM mais qui évoluait encore à Paris six mois plus tôt, met une semelle à Leroy Laurent, du PSG. Leroy Laurent réplique dans la même veine.
Puis Leroy Jérôme passe des pieds aux mains pour dire à Leroy Laurent ce qu'il pense des Leroy parisiens. Baston générale. L'arbitre, M.Poulat, se glisse dans la mêlée et, une fois, sorti, assène un petit rouge à Leroy 1 et Leroy 2. En tout cas, tout ça réveillera l'OM, qui s'imposera 4-1. Sur la photo ci-dessous, on reconnaît au passage un certain Christophe Galtier. Le futur entraineur de l'ASSE était alors au tout début de sa carrière de coach. Il était l'adjoint de Bernard Casoni sur le banc phocéen.
M comme... Minots
C'est l'histoire d'un PSG - OM pas comme les autres. Vraiment pas comme les autres. Le 5 mars 2006, l'Olympique de Marseille se rend au Parc avec une équipe de CFA2. La raison ? Pape Diouf voulait 2000 places visiteurs. Le PSG ne lui en "offre" que la moitié. Pour arranger le tout, Diouf juge que leur sécurité n'est pas assurée… Le président d'alors tranche dans le vif : il n'enverra pas l'équipe première disputer le choc. Hormis Carrasso, Delfim, Civelli ou Gimenez, il n'y a que des Minots. Que des inconnus qui le resteront d'ailleurs, hormis Bocaly. A l'arrivée, Paris n'arrive à rien. 0-0. "C'est un sentiment de honte et de tristesse. Au nom du club, je présente mes excuses solennelles au public du Parc des Princes", se lamente Pierre Blayau, président du Paris Saint-Germain. La cité phocéenne exulte.
N comme… Nom
Comment faut-il l'appeler ce foutu match ? Le Clasico ? Le Classique ? Autant le dire tout de suite, vous ne trouverez pas sur ce site de trace du "Clasico" à l'évocation des rencontres entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille. Le Clasico, c'est Real-Barça. Affubler la rivalité parigo-marseillaise de ce sobriquet n'a pas de sens. Le terme Clasico a été utilisé afin de donner artificiellement de l'importance aux PSG-OM. Rien de plus. En réalité, ces deux-là n'ont pas besoin de nom. Parlons de PSG-OM, ou d'OM-PSG, c'est selon. Ça suffira. Pas besoin d'artifice. Le rendez-vous est devenu, qu'on le veuille ou non, un moment phare de la saison footballistique française. Lui donner un nom ne sert en rien ses intérêts. Au contraire. Surtout s'il s'agit d'un plagiat de bas étage.
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