Ligue 1 - Lucas Barrios (Montpellier HSC) n’est plus "le vol du siècle"

Alors, "blasé", Lucas Barrios, comme avait pu le suggérer son entraîneur Rolland Courbis ? Il semblerait que non. Et les Montpeliérains ont encore du chemin avant d’être blasés par les performances que leur attaquant enchaîne depuis deux mois et demi. Les matches traversés péniblement par Barrios lors de la première moitié de saison ont pu lasser dans l’Hérault, jusqu’au plus haut de l’état-major montpeliérain ; les buts qu’il enfile aujourd’hui, encore deux samedi contre Reims (3-1), font désormais le plus grand bonheur de La Mosson.

En 2015, Lucas Barrios c’est :

Aujourd’hui Lucas Barrios retrouve les sommets, sur le terrain, dans les statistiques et dans la tête. Contre Reims, il n’a pas hésité au moment de convertir en buts ses deux occasions du soir. D’abord sur une frappe puissante, après avoir dicté le rythme de l’action pour prendre le meilleur sur les deux défenseurs à qui il était opposé samedi soir. Puis sur une reprise pleine d’opportunisme.

"Il revient petit à petit à ce qu’il montrait à Dortmund", se réjouissait en janvier Rolland Courbis, conforté dans cette impression par le rythme tenu par son attaquant depuis la reprise, un rythme encore meilleur que lors de sa meilleure saison allemande (16 buts en Bundesliga en 2010-2011). Barrios s’estimait lui "à 80% de (ses) capacités" lors d’un entretien accordé à BeIN Sports au début du mois.

Avant ce triplé messin qui l’a complètement relancé, Barrios envisageait pourtant de quitter Montpellier, où il est prêté par le Spartak Moscou. Lassé par une moitié de saison ratée (2 buts) et les nombreuses critiques émises contre lui, le Paraguayen avait évoqué un départ en interne. "Si vous vous que je parte, il n’y a pas de problème." Aujourd’hui les supporters montpeliérains espèrent plutôt le garder au-delà de son prêt, qui arrive à échéance à la fin de la saison. Mais Rolland Courbis a écarté ce rêve samedi, qualifiant l’opération d’ "impossible".

Dommage pour Montpellier. Parce que, finalement, les recruteurs montpeliérains ont eu le nez un peu plus creux que ne le reconnaissait Louis Nicollin l’automne dernier, lorsqu’il faisait de Barrios "le vol du siècle".