Nice-PSG : Blanc et le PSG ont bien fait d'insister : Rabiot est plus précieux que jamais

A l'échelle de sa carrière, c'est un tournant majeur. 4 novembre 2015, 21h02, Santiago Bernabeu : Marco Verratti, blessé, laisse sa place à Adrien Rabiot. Le jeune Parisien, si inconstant jusqu'ici, va se montrer à la hauteur de l'évènement envoyant notamment un missile de volée sur le poteau de Kaylor Navas. Voilà qui va marquer sa prise de pouvoir durable au sein de l'effectif parisien. Les blessures combinées de Verratti et Pastore lui ont permis d'enchaîner sept titularisations en L1, série en cours. Pour la première fois depuis son arrivée chez les professionnels, Rabiot enchaîne les performances solides avec son club formateur.

"Après sa très bonne entrée en jeu face au Real Madrid, il a enchaîné parce qu’il a été bon", a témoigné ce jeudi Laurent Blanc en conférence de presse. En octobre pourtant, il semblait encore perdu dans un effectif trop talentueux pour qu'il s'y fasse une place. Au point de demander, une nouvelle fois, un prêt pour gratter du temps de jeu ailleurs cet hiver.

Sauf que la donne a changé. "Je voulais montrer au staff, aux supporteurs, qu’il n’y a pas d’âge pour être sur le terrain", témoigne-t-il aujourd'hui alors qu'un départ ne semble plus à l'ordre du jour. Et pour cause : Blaise Matuidi, après un début de saison canon, a bien du mal à retrouver son meilleur niveau, Javier Pastore enchaîne les blessures et parait mal vivre son recul dans la hiérarchie parisienne.

Profitant du départ de Cabaye cet été, Rabiot s'installe comme le recours principal en cas de défaillance de l'un des trois incontournables du milieu de terrain en attendant que Pastore se remette à l’endroit. Il ne peut pas encore prétendre à plus mais ses progrès lui dessinent un destin beaucoup plus dégagé à Paris. "Adrien s’impose parce qu'il est important dans notre système de jeu. Il défend de mieux en mieux, récupère plus de ballons, et se procure davantage d’occasions de but", note son coach. "C’est un jeune joueur qui progresse."

Rabiot progresse tellement qu'il figurait parmi les joueurs présélectionnés pour le titre de meilleur joueur du mois de novembre en L1 avant l'affinage de la sélection. Il s'est aussi signalé en Europe en marquant son premier but en Ligue des champions après une prestation très aboutie à Malmö (0-5). Laurent Blanc et le PSG ont le mérite de n'avoir jamais lâché un joueur qui n'a pas hésité à étaler ses états d'âme, a boudé comme lors de la dernière finale de Coupe de France et affiché ses envies d'ailleurs mercato après mercato. Le club ne lui en a jamais voulu et a tenu bon.

Les dirigeants ont su déceler le potentiel de l'international Espoirs et savent mieux que quiconque l'importance de promouvoir des jeunes issus du cru dans un club auquel on a reproché de se séparer trop facilement de ses perles. "Il faut progresser vite au PSG, a rappelé Blanc. Et c'est ce qu'il est en train de faire." Rabiot est en passe de réussir là où les Bahebeck, Ogenda et Coman ont échoué. Ce n’est pas un mince exploit.