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"On salit l'image du club" : les Lyonnais ont mis des mots sur leurs maux

Ilyes Ramdani

Mis à jour 28/11/2015 à 00:08 GMT+1

LIGUE 1 - Après la défaite à domicile face à Montpellier (2-4), les Lyonnais se sont montrés particulièrement durs envers eux-mêmes. Maxime Gonalons et Anthony Lopes, notamment, ont avoué devant les médias leur honte, leur déception, leur incompréhension aussi. Un discours partagé par l'entraîneur des Gones, Hubert Fournier.

Anthony Lopes et Maxime Gonalons impuissants contre Montpellier, le 27 novembre 2015

Crédit: Panoramic

Pour la plupart, ils se sont réfugiés dans le silence. Les Lyonnais n'avaient pas envie de parler, vendredi, après la claque que leur a infligée Montpellier (2-4). Peut-être n'avaient-ils pas le courage, pas les mots pour justifier cette défaite aussi inquiétante sur la forme que sur le fond. Dans les minutes qui ont suivi le coup de sifflet final, ils n'étaient que deux à s'arrêter aux micros des différents médias : Maxime Gonalons, le capitaine, et Anthony Lopes, probablement le seul des onze Lyonnais à avoir évolué à son niveau vendredi.
Tous deux ont paru profondément éprouvés par le naufrage auquel ils avaient pris part sur la pelouse de Gerland. "C'est extrêmement difficile pour nous, a expliqué le capitaine de l'OL. On a manqué trop de choses, on a fait trop d'erreurs. Sans un grand Anthony Lopes, ça aurait pu être plus lourd." Le grand Anthony Lopes, justement, ne disait pas autre chose : "Ce qu'on produit depuis deux semaines, c'est catastrophique." Un peu plus tard dans la soirée, Rachid Ghezzal reconnaissait que "le vestiaire (était) abattu. Il y a de la déception, des questions".
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Jonas Martin (Montpellier) face à Maxime Gonalons (Lyon), le 27 novembre 2015

Crédit: Panoramic

La déception, chacun la concevait aisément ce vendredi. La faute à une apathie lyonnaise pour laquelle aucun des protagonistes n'avait de mots assez durs.
Maxime Gonalons, au micro de beIN Sports :
C'est indigne de l'Olympique Lyonnais. On est un grand club. Tout ce que les gens ont construit avant nous, on n'a pas le droit de le gâcher. On doit se comporter en hommes, pas comme des gamins.
Anthony Lopes, toujours sur beIN Sports :
On salit un peu tous l'image du club, tous les efforts faits jusque-là. Il va falloir une grosse remise en question de la part de tout le monde.
Rachid Ghezzal, sur OLTV :
On pense trop individuellement au lieu de penser, d'abord, collectivement.
La palme revient toutefois à Hubert Fournier, l'entraîneur lyonnais, particulièrement dur à l'égard de ses joueurs.
Ce soir, on a touché le fond. C'est un naufrage collectif. Ce qu'on a vu, ça n'a rien à voir avec une équipe. On est passé à travers. On est comme une équipe malade, sans repères.

"Les soldats", "la bataille" : et maintenant, la guerre ?

Pour les réponses, en revanche, il faudra sûrement repasser. "Je ne sais pas ce qui se passe, a avoué Lopes. Je suis à l'intérieur mais je ne comprends pas ce qu'il se passe." Tous reconnaissent, en tout cas, la nécessité d'une révolte urgente. "Tout le monde doit se remettre en question", assénait Ghezzal, après que Lopes a utilisé des termes identiques. Même tonalité chez Gonalons : "Il va falloir travailler dans les têtes, se remettre en cause un par un."
La suite s'annonce, en tout cas, particulièrement compliquée pour l'OL. "On va laisser passer la déception et se parler demain ou après-demain", expliquait Lopes quelques minutes après le match. Son entraîneur était, visiblement, plus pressé : "La nuit porte conseil, donc on va se dire les choses dès demain matin." Après, il sera temps d'agir, de réformer, de se révolter aussi, peut-être. Hubert Fournier filait, déjà, la métaphore guerrière avant de s'éclipser : "Il faudra trouver les bons soldats pour batailler à Nantes, mardi."
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Les joueurs de Lyon sans réponse face à Montpellier (2-4), le 27 novembre 2015

Crédit: AFP

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