Revenants lyonnais, Thiago Silva, crise nantaise : les tops et les flops de mercredi

On les disait au creux de la vague. Mais Rachid Ghezzal, Mathieu Valbuena et Nabil Fekir étaient à la fête mercredi soir. A Nantes (0-6), tous les trois ont activement participé à la promenade de l'OL. Le premier a multiplié les gestes de classe. Il est à l'origine de l'ouverture du score, signée Corentin Tolisso. Dans le sillage de sa prestation face au PSG (1-2), Valbuena a encore marqué. Et le but de Fekir laisse à penser qu'il retrouve peu à peu son coup de rein. Trois revenants, et autant de bonnes nouvelles pour Bruno Genesio.

Il ne pouvait pas y avoir plus beau symbole. A l'heure où le monde du sport rend hommage au club brésilien de Chapecoense, décimé à la suite du crash qui a eu lieu en Colombie dans la nuit de lundi à mardi, Thiago Silva a montré la voie à son club et affiché son soutien aux victimes. Contre Angers, le défenseur auriverde s'est élevé pour ouvrir le score de la tête (34e) en première période. Un but chargé d'émotion dont il ne s'est pas contenté puisqu'il a par ailleurs réalisé une prestation défensive de grande qualité.

Si Nice et Saint-Etienne ont préservé leur cage inviolée mercredi soir, ils le doivent à leur (ange) gardien. Yoan Cardinale et Stéphane Ruffier ont été monstrueux. Tous deux ont sorti le grand jeu, respectivement à Guingamp (0-1) et devant Marseille (0-0). Cardinale a, notamment, détourné un coup franc de Salibur (45e). Ruffier, lui, a multiplié les prouesses devant les attaquants phocéens. Sans eux, le Gym et l'ASSE n'auraient assurément pas tenu le choc.

Nancy peut décidément remercier ses anciens. Après Alou Diarra, buteur fin octobre lors de la victoire contre Caen (2-0), c'est cette fois Benoît Pedretti qui s'est signalé contre Metz (4-0). Et de quelle manière ! Celui qui affiche 36 ans au compteur a inscrit un but crucial, le premier de son équipe, sur un coup franc vicieux qui a touché l'intérieur du poteau gauche de Thomas Didillon, avant de pénétrer dans les filets. Il s'agit de la première réalisation en Ligue 1 de l'ancien joueur de Sochaux depuis le 18 août 2013. Soit 1200 jours. Du côté de Marcel-Picot, il n'est décidément jamais trop tard.

Ce n'est plus le FC Nantes. C'est le FC Néant. Face à Lyon (0-6), les Canaris ont pris une déculottée. Une correction. La plus lourde de leur histoire à domicile. Ils se sont montrés apathiques. Voir l'équipe de René Girard occuper une piètre 19e place épouse une logique implacable au regard de ses résultats depuis un mois. Faites les comptes : 4 revers et 2 nuls en 6 matches, 3 buts inscrits, 15 encaissés. Il y a le feu dans la maison jaune et verte.

Il n'est certes entré qu'au cours de la seconde période, à un quart d'heure de la fin, mais Jean-Kévin Augustin n'a pas réalisé une fin de match qui plaide pour sa cause. Il a manqué à trois reprises d'enfoncer le clou. Des ratés sans conséquence, dans la mesure où ses partenaires avaient déjà fait la différence, mais la question de son statut dans l'effectif se pose inévitablement. D'autant qu'à côté, Edinson Cavani continue de marquer. Contre Angers, l'Uruguayen a inscrit son 100e but avec le PSG.

Si Marseille et Montpellier squattent péniblement la seconde moitié du classement, c'est en grande partie à cause de leur bilan à l'extérieur. En huit rencontres, l'OM a glané trois points tandis que Montpellier en a pris quatre. Mais surtout, aucune des deux formations n'a gagné en déplacement. Mercredi soir, si les Phocéens ont pris un bon point sur la pelouse de Saint-Etienne (0-0), les Héraultais ont, eux, relancé une équipe qui n'avait plus gagné depuis mi-octobre, à savoir Toulouse (1-0). Le club entraîné par Rudi Garcia est en revanche invaincu à domicile. Soit le bilan inverse de la saison passée, que Marseille avait conclue sur la troisième marche du podium des meilleures équipes à l'extérieur.

On le sait, dans le football, tout va très vite. Et il est parfois difficile pour un arbitre de voir ce qu'il s'est exactement passé. Mais pour le coup, Frank Schneider avait tout le temps de prendre sa décision. Après son but, Edinson Cavani a enlevé son maillot pour afficher un message en hommage aux victimes de la catastrophe en Colombie. Un geste qui lui a valu un carton jaune. Ce mercredi soir, on se serait volontiers passé d'une telle sanction.