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Avant d'affronter Montpellier en Ligue 1, l'OM est en mode caméléon

Vincent Bantit

Mis à jour 08/04/2018 à 19:30 GMT+2

LIGUE 1 - Sans plusieurs de ses titulaires habituels, blessés, l'OM doit chambouler son équipe. Déjà modifié en Coupe d'Europe, le visage des Marseillais sera aussi relooké face à Montpellier, dimanche soir au Stade Vélodrome (21 heures).

Luiz Gustavo (OM) a joué en défense centrale à Leipzig

Crédit: Getty Images

A Marseille, la mode est au kaki. Car les Olympiens doivent jouer les caméléons à chacune de leur rencontre. Jeudi dernier, ils ont adopté le style "défense à cinq" pour résister aux rapides joueurs de Leipzig. Malgré la défaire concédée en Allemagne (1-0), l'espoir subsiste pour le quart de finale retour de la Ligue Europa disputé la semaine prochaine à l'Orange Vélodrome.
En attendant, Montpellier se présente à Marseille dimanche soir. Et l'opposition sera bien différente de l'équipe germanique. La deuxième meilleure défense de Ligue 1 joue très bas. A Rudi Garcia de trouver la nouvelle organisation tactique pour surprendre ce bloc très bien regroupé. "Tout est possible, détaille le coach marseillais. On peut jouer à nouveau avec une défense à cinq ou revenir à quatre éléments derrière." Toujours privé d'Adil Rami, l'OM pourrait retrouver Rolando. Mais Garcia ménage le suspense et promet de faire jouer les meilleurs.
Si le coach marseillais entend privilégier l'état de forme de ses joueurs, c'est qu'il doit faire face à une infirmerie bien remplie. "On avait assez peu de blessés depuis le début de la saison, ce n'était pas logique, avance-t-il. Même si on a un staff médical au top, on a été anormalement épargné par les blessés." Depuis quinze jours, l'OM est en train de rattraper son retard avec les pépins ayant touché Mandanda, Rami, Rolando et Thauvin. Rudi Garcia a donc dû faire marcher ses méninges pour trouver des solutions alternatives. C'est ainsi qu'il a décidé de faire fonctionner à plein la polyvalence de son groupe.
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Ocampos face à Leipzig

Crédit: Getty Images

"Rudi a pris des joueurs capables d'évoluer à des postes très différents, explique-t-on du côté de la Commanderie. C'est une de ses grandes forces : il anticipe les problèmes en listant les postes qu'un joueur peut occuper." C'est ainsi que depuis l'arrivée de Rudi Garcia aux commandes, on a vu Bouna Sarr reculer d'un cran pour évoluer défenseur, Hiroki Sakai passer côté gauche, Maxime Lopez prendre le flanc droit, Luiz Gustavo occuper la défense centrale tout comme Boubacar Kamara.

Garcia ne regrette pas le "mercato" de l'OM cet hiver

Tous ces changements de postes dans l'effectif de l'OM impliquent une grande application tactique. Avant chaque rencontre, le briefing s'en trouve largement rallongé. Mais chaque joueur doit savoir exactement ce que le coach marseillais attend d'eux. Une gestion collective et individuelle délicate pour Rudi Garcia, confronté quotidiennement à de nouvelles mises en place tactique.
"On passe beaucoup plus de temps à étudier notre nouvelle position, confie un membre du vestiaire olympien. Mais ça nous permet de toujours rester en alerte." Cette polyvalence conjuguée à tous les temps pousse les joueurs à se montrer toujours plus attentifs aux consignes de leur coach. "Mes joueurs sont intelligents, confirme ainsi Garcia. A Leipzig, Bouba (Kamara) et Hiroki (Sakai) devaient suivre le placement de Luiz Gustavo pour bien garder la même hauteur. Ils ont su le faire." Et le passage à une défense à cinq éléments pose désormais beaucoup moins de problèmes aux Marseillais.
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Rudi Garcia lors de Marseille - Nantes en Ligue 1 le 4 mars 2018

Crédit: Getty Images

En toile de fond de cette réflexion permanente autour de la polyvalence de ses joueurs, Garcia se heurte aussi aux impératifs financiers de l'OM. Car le club olympien n'a pas recruté cet hiver. Il n'a donc pas pu doubler certains postes. Mais l'entraîneur marseillais ne regrette pas d'être resté sage sur le marché des transferts. "Si on avait recruté l'hiver dernier, on n'aurait pas vu Bouba Kamara être performant en tant qu'arrière gauche contre Dijon puis en Allemagne au poste de défenseur central, lance Garcia. Ça ne sert à rien de regarder derrière. Il faut avancer avec l'effectif que je possède aujourd'hui."
En tirant le meilleur d'un groupe restreint, Garcia montre qu'il peut trouver des solutions nouvelles pour s'adapter à des difficultés temporaires. Mais l'ancien coach de la Roma sait aussi qu'il devra absolument combler ces manques l'été prochain, surtout si l'OM arrive à se qualifier pour la prochaine édition de la Ligue des champions. "On voit bien que Garcia fait des petits miracles avec son équipe, note un responsable de groupe de supporters du virage Sud. Mais l'actionnaire devra vraiment mettre la main au portefeuille si on veut viser plus haut la saison prochaine. Garcia, ce n'est pas Garcimore..." Et la mode kaki a aussi ses limites...
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