"Les 6 millions ont battu les 400" : le PSG peut remercier Meunier...

Le PSG a de la ressource. Cavani absent, Neymar, Mbappé et Di Maria à l'unisson en mode vendange, le vice-champion de France a quand même trouvé le moyen de s'imposer sur le fil à Dijon (1-2) samedi après-midi lors de la 9e journée. Pour se tirer de ce mauvais pas, Paris a pu compter sur un buteur inattendu. Surgi par deux fois de son poste d'arrière droit, Thomas Meunier a claqué un doublé, d'abord pour ouvrir le score à vingt minutes de la fin, puis pour offrir les trois points à son équipe dans le temps additionnel après l'égalisation dijonnaise.

"Normalement, c'est à eux de mettre les buts alors ils peuvent craindre pour leur place", a chambré, à propos de Kylian Mbappé et Neymar, le défenseur parisien, aussi en verve devant les micros que devant le but dijonnais. Il a expliqué que "la première chose qu'on (lui) a dit" dans les vestiaires, c'est que "les 6 millions d'euros ont battu les 400", en référence au montant déboursé par le PSG pour l'acheter au FC Bruges à l'été 2016 et au prix cumulé de l'ancienne star du Barça et du prodige tricolore arraché à l'AS Monaco. "Les 6 millions d'euros ont battu les 400 !", a répété un Meunier hilare en zone mixte en reprenant la formule à son compte.

Pas rancunier, Mbappé a plaisanté lui aussi autour du manque d'efficacité des stars du front de l'attaque parisienne. "Victoire 2-1 contre Dijon. PS : Hey la TeamPSG, on fera comme si on n’avait pas vu les occasions ratées", a-t-il tweeté. Mais sans le deuxième but tardif de Meunier, il est probable que les joueurs d'Unai Emery auraient nettement moins rigolé à ce sujet. Reste que, même dans la douleur, Paris effectue une affaire en or après le revers de Monaco vendredi soir à Lyon (3-2). Avec six longueurs d'avance après neuf journées, le premier gros break est fait au classement. Merci Meunier, donc.

Le sauveur wallon n'en fait pourtant pas tout un plat. "Voyons le verre à moitié plein, a-t-il dit. On a vu une seconde période avec un regain d'envie et d'énergie. On était très présent. On s'est créé un tas d'occasions que ce soit via Kylian, Neymar ou Angel, puis on a réussi à marquer deux buts parce que voilà il y avait de la détermination." Ou plutôt, "IL" a réussi à marquer deux buts : "Je ne sais pas si je dois me réjouir parce qu'aucun des ballons n'était censé être pour moi (rires)."

Il n'y a pourtant pas de hasard. Meunier aime se projeter vers l'avant et ses statistiques deviennent assez édifiantes pour un latéral droit. Toutes compétitions confondues, club plus sélection, il est désormais impliqué dans 13 buts en 10 matches, avec 6 buts et 7 passes décisives. "Ici, j'accompagne un maximum, c'est mon style, a-t-il justifié. C'est comme si on jouait à trois derrière en fait, c'est quelque chose qui me plaît. J'adore apporter offensivement, et avec un peu chance et de travail, la balle termine dans mes pieds et je n'ai plus qu'à la mettre dedans."

Mercredi, le PSG espère reprendre sa marche en avant en Ligue des champions. Le club de la capitale se déplace à Anderlecht, grand rival de l'ancien club de Thomas Meunier. Alors, pourquoi ne pas en profiter pour faire valoir une fois de plus ses qualités devant le but. On ne sait jamais, dès fois que les "400 millions" manqueraient encore de réussite...